Du grand Charles au petit Nicolas

Publié le 9 octobre 2007 Lecture : 1 minute.

On se souvient des propos tenus par le président Sarkozy le 26 juillet 2007 à l’Université de Dakar, et qui lui ont valu tant de critiques sur le continent africain :
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. [Il] ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. Jamais l’homme [africain] ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin. Le problème de l’Afrique, il est là. Le défi de l’Afrique, c’est d’entrer davantage dans l’Histoire. C’est de puiser en elle l’énergie, la force, l’envie, la volonté d’écouter et d’épouser sa propre histoire […]. »
Mais qui, dans son pays, a contredit avec le plus de force de conviction le chef de l’État français et son « nègre » Henri Guaino ? Quelqu’un qui a dit :
« L’Afrique ! La voici en plein essor. En dépit de tout ce qu’elle a de rude et de compact, quels courants puissants la traversent ! Quels changements profonds elle subit ! Quelle vie ardente l’anime ! Désormais, ce continent est révélé à lui-même, son sol et son sous-sol ont commencé de montrer ce qu’ils valent, ses hommes ont appris à connaître ce dont ils sont capables. L’Afrique est engagée sur une route où l’on ne revient pas en arrière. »
Ces paroles ont été prononcées il y a plus d’un demi-siècle par le général de Gaulle. Alors dans l’opposition, il inaugurait le 8 mars 1953 à Bamako une statue du gouverneur général (noir) Félix Éboué. Connaissant de Gaulle, on est certain que les idées et les mots sont de lui.

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