Vos lettres et emails sélectionnés

Publié le 8 septembre 2003 Lecture : 4 minutes.

Fusion 10/09/2003, Cache-toi Francis !
Cache-toi Francis !
J’ai été plus que choquée par le « Post-Scriptum » de Francis Kpatindé « Cachez-moi ce bout de… » (J.A.I. n° 2222-2223). À mon avis, c’est à lui d’aller se cacher. Un grand garçon comme lui devrait savoir que le jeu auquel il s’est livré est mille fois plus pervers et provocateur que celui de ses femmes qu’il critique parce qu’elles montrent leur chair. Quand on écrit pour un journal qui se dit intelligent, on doit éviter de tomber dans le piège de la simplification, le discours réducteur : le voile contre « la débauche de chair », le bien contre le mal… Comparé à vous, Tartufe était un personnage sympathique. Pourquoi pas le tchador ? Le burqa, tant que vous y êtes ? Mais voilez-vous donc, si vous trouvez cela charmant ! Je suis une femme pudique comme la majorité de mes compatriotes et des femmes du monde entier d’ailleurs. J’abhorre le voile et la vulgarité de la nudité telle que vous la décrivez.

Réponse : Cela m’apprendra à faire de la provocation. Bonne journée.
Francis

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Droit de réponse au Soudan
Dire que la compagnie
Sudan Airways est une
compagnie maudite ne se
justifie pas (J.A.I. n° 2218).
Elle demeure l’une des
compagnies du continent
qui offre le plus de sécurité.
L’accident tragique
survenu le 8 juillet, qui a
coûté la vie à plusieurs
âmes de nationalité soudanaise
et autres, dont le
meilleur équipage de ladite
compagnie, n’est dû ni à
l’inefficacité ni au manque
d’expérience ou à la négligence.
Les investigations sont en
cours en vue de déterminer
les causes exactes de
l’accident après que la
boîte noire a été retrouvée.
La direction de la compagnie
Sudan Airways se
porte donc garante de la
communication sans équivoque
de leurs résultats.
Tous ceux ou toutes celles
qui veulent obtenir de plus
amples informations, peu-
vent s’adresser au capitaine
Oumar Ali, directeur
de l’opération au sein de
ladite société au numéro
de téléphone suivant :
00 24911 243721.

Réponse : Dont acte.

Paix pour les hommes de Dieu
Les autorités congolaises
veulent tout contrôler,
même ceux que Dieu
a guidés pour édifier leur
peuple. Elles ne laissent
pas tranquille le révérend
pasteur Fernando Kutino.
Elles lui mènent la vie la
vie dure depuis qu’il a
lancé son message
« Sauvons le Congo ».
Elles ont fermé son église
et sa chaîne de radiotélévision.
Je demande à
Kinshasa de laisser en paix
les hommes de Dieu dont
la mission est de prôner la
paix

Football, gloire et santé
Au-delà de la douleur
qu’elle laisse dans nos
curs, la mort de Marco
(J.A.I. n° 2216) soulève
encore des inquiétudes
quant à l’emploi du temps
de nos jeunes footballeurs
professionnels. La course
effrénée des clubs à la
gloire et à l’argent ne leur
laisse aucune liberté de
gestion du corps humain.
Conséquence : les maladies
et les malaises sont
mal diagnostiqués et insuffisamment
s o i g n é s .
Obéissant au slogan en
vogue « On va se battre »,
les sportifs vont à l’extrême
limite de leurs forces. Si les
résultats sont certes élogieux
pour les clubs, les
conséquences, elles, sont
dramatiques pour les
joueurs.
On assiste à une nouvelle
forme de traite négrière.
Les recruteurs, qui sillonnent
les pays africains
pour assister aux matchs,
ne sont-ils pas à l’image
des navigateurs blancs
d’autrefois qui côtoyaient
notre continent à la
recherche d’esclaves
valides ? Je pense que le
moment est venu pour
nous Africains de réfléchir
et d’endiguer ce nouveau
« commerce ».

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Courage Kévin Nkouka
Je viens par cette présente soutenir mon très cher frère Kévin Nkouka (J.A.I. n° 2215). Après tout ce qu’il a subi durant son incarcération injustifiée,
je voudrais lui dire que l’humilité précède la gloire.

De la parole aux actes
On aurait pu penser que
l’Année de l’Algérie serait
pour le gouvernement
français l’occasion de
contribuer à faciliter les
relations entre les deux
pays. Et, pourquoi pas, en
aménageant des tarifs postaux
plus favorables aux
échanges épistolaires ?
J’envoie beaucoup de courrier
en Algérie. Jusqu’à la
fin mai, pour une lettre
allant jusqu’à 20 g, je timbrais
à 0,58 euro. Depuis
le 1er juin, le même courrier
est passé à 0,75 euro,
ce qui représente une augmentation
de 29,31 % [de
même pour les autres pays
du Maghreb, NDLR].
Quelle surprise puisque
dans le même temps le
timbre d’une lettre circulant
en France et en Union
européenne passait de
0,46 à 0,50 euro, soit une
augmentation de seulement
8,69 %.
D’aucuns à cette occasion
ne manqueront pas de
parler des paroles et des
actes, d’autres de contradiction
voire d’incohérence,
ou peut-être pire !
Que leur dira-t-on pour les
apaiser ?
Mais j’ai sans doute pris
ma lorgnette par le mauvais
bout !

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Esperluette, quand tu nous tiens
Par deux fois, coup sur
coup, J.A.I. a attiré l’attention
sur l’esperluette (&)
(le « Quiz » du n° 2222-
2223 et la rubrique
« Langage » du n° 2224).
L’esperluette est plus qu’un
simple signe typographique,
c’est un symbole :
le signe porte un sens ; qui
plus est, il ne porte que ce
sens.
En lui-même, le signe & est
universel. Il est lu « et »
dans son graphisme universel
& tel que « et » est dit
dans toutes les langues. Son
nom est d’origine latine : &
est le signe dont le dessin
« voudrait ressembler »
(esper) à une « grappe de
raisins » (luette).
La conjonction de coordination
« et » n’est pas le
symbole &, bien que les
deux soient homophones.
« Et » est un symbole opératoire
entre deux entités
distinctes. Par exemple :
« Vous » et « Nous ». Tandis
que l’esperluette signifie le
résultat proprement dit de
l’opération, lequel résultat
est l’entité unique « Vous &
Nous ». Ainsi « & » est
fusionnel alors que « et » est
opérationnel. Le tout est
une opération où les acteurs
(« Vous » d’une part,
« Nous » d’autre part)
deviennent facteurs l’un de
l’autre.

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