La fin du rêve américain
Publié le 8 septembre 2003 Lecture : 1 minute.
Vivendi restera présent dans le secteur américain des divertissements jusqu’en 2006. Après plusieurs mois de discussions, le président de Vivendi, Jean-René Fourtou, a annoncé le 2 septembre la signature d’un accord de principe devant aboutir à la fusion entre la filiale Vivendi Universal Entertainment (VUE) et NBC, réseau de télévision contrôlé à 100 % par le géant américain General Electric. Le groupe français détiendra une participation de 20 % dans le nouvel ensemble qui devrait voir le jour avant la fin du mois et dont le chiffre d’affaires est évalué à 13 milliards de dollars (12 milliards d’euros). Dans la corbeille du nouveau groupe, on trouve des chaînes de télévision (USA-Network, NBC), le leader mondial de la production cinématographique, ainsi que l’un des principaux producteurs mondiaux de programmes télévisuels et plusieurs parcs d’attractions. Le nouveau pôle NBC-Universal rentre dans le club des cinq plus grands réseaux médiatiques américains, derrière AOL Time Warner, Walt Disney Company, Viacom et News Corp.
Plusieurs fois annoncée au cours des derniers mois, la décision de Vivendi Universal (VU) de se désengager du secteur du divertissement aux États-Unis, pour se concentrer davantage sur la téléphonie, a donc été repoussée à 2006, date à laquelle VU pourra céder ses participations dans l’entité NBC-VUE. La reprise de VUE par General Electric confirme la nouvelle stratégie du conglomérat américain, valorisé à hauteur de 300 milliards de dollars. Présent traditionnellement dans l’aéronautique, le nucléaire, la chimie ou encore la finance, General Electric poursuit sa politique de diversification sur l’industrie du divertissement, entamée en 1986 par le rachat de NBC.
La cession de VUE a déjà une conséquence : l’augmentation de la prise de participation du groupe français dans Maroc Télécom, dont Vivendi ne détient jusqu’à maintenant que 35 % des parts. Jean-René Fourtou avait déjà indiqué en mai que VU était prêt à prendre la majorité de l’opérateur marocain, une fois le dossier VUE bouclé. La participation du groupe français devrait donc très rapidement passer à 51 %, pour un investissement s’élevant à près de 700 millions d’euros.
