Hymnes à l’amour

« Martina », le nouvel album d’Africando rend hommage aux femmes.

Publié le 11 septembre 2003 Lecture : 1 minute.

Enregistré entre Abidjan, Dakar, New York et Paris, le sixième album du groupe panafricain Africando, Martina, développe une puissante salsa aux couleurs de l’Afrique. Martina, c’est avant tout la sensualité déhanchée des rythmes latinos et de talentueuses improvisations musicales, auxquelles s’adonne avec zèle Africando. Mais c’est aussi la beauté de l’Afrique que chante le premier titre de l’album, « Lindas africanas », interprété par l’ensemble de la formation : celle des villes africaines, de Dakar à Ouagadougou, de Cotonou à Conakry… Et surtout celle de la femme qui rayonne sur l’ensemble du continent. Chapeau noir enfoncé jusqu’aux yeux, cigare à la bouche, dos largement dénudé : la Martina du dernier album d’Africando est aussi anonyme qu’androgyne. Une androgynie à l’image de la musique afro-cubaine où se mélangent cuivres et percussions africaines.
Fidèle à l’esprit qui l’anime depuis sa création en 1993, Africando (« l’Afrique unie ») rassemble pour chaque album un nouveau panel d’artistes. Ses références : le Sénégalais Medoune Diallo, le Burkinabè Amadou Balake, le Guinéen Sékouba Bambino, le Béninois Gnonas Pedro et l’Américain Ronnie Baro. Illustres invités pour l’occasion : le Portoricain Joe King, le Sénégalais Ismaël Lô et son jeune compatriote Séka de l’ancien Royal Band de Thiès. Scène ouverte à toutes les voix afro-caribéennes, l’album transmet un beau message d’amour. Celui du pays, comme de la terre peule que loue Medoune Diallo avec Fauta Tora. Et celui des femmes, de la Temedi (« jeune fille », en soussou) qui fait tourner la tête du Guinéen Bambino ou d’Abibou, jeune Malinké dont s’éprend Balake… En un mot : l’amour de la vie. n
Martina, Africando, Stern’s Africa, 18 euros.

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