Eté pourri à Constantine
Publié le 8 septembre 2003 Lecture : 1 minute.
L’avant-dernière semaine du mois d’août aura été des plus mouvementée pour la gendarmerie nationale dans la wilaya de Constantine, où elle aura eu à intervenir à plusieurs reprises pour divers délits allant du vol simple au trouble sur la voie publique. La particularité de ces interventions est qu’elles ont eu lieu généralement dans les communes limitrophes du chef-lieu de wilaya. Une « spécialisation » qui peut sans nul doute s’expliquer sociologiquement par le déplacement des populations de la grande ville vers ces villages promus soudainement au rang de mégalopoles et offrant par conséquent très peu de débouchés.
À Ouled Rahmoun, une douzaine de personnes ont été interpellées et placées sous mandat de dépôt par le procureur près le tribunal d’El-Khroub suite à une dispute entre deux femmes au foyer qui s’est étendue aux clans de deux familles, conduisant à une rixe où seront dénombrés plusieurs blessés. Pour piquage et adduction illicite d’eau rétrocédée à un voisin, le responsable du cimetière de Aïn Smara a été placé au même titre que le bénéficiaire de l’opération sous mandat de dépôt suite à une plainte de l’Algérienne des eaux. Dans la commune de Aïn Abid, une rixe opposant deux personnes pour un banal différend allait se transformer en une vendetta dans laquelle seront impliquées quinze autres à l’origine de troubles sur la voie publique et dégradation de bien d’autrui. Dix des antagonistes seront écroués par la gendarmerie.
Cette saison estivale aura été de mémoire de Constantinois celle où la violence est allée crescendo comparativement aux années précédentes.
