Charles Bronson

Publié le 8 septembre 2003 Lecture : 2 minutes.

Pour son public, l’acteur américain Charles Bronson était un dur, un vrai, qui ne craint ni les coups ni la mort. Celle-ci a pourtant fini par le rattraper, samedi 30 août, au Cedar Sinaï Hospital, à Los Angeles, où il avait été admis quelques semaines plus tôt pour une pneumonie. Il avait 81 ans et était atteint depuis plusieurs années de la maladie d’Alzheimer. De lui, on retiendra l’exceptionnel talent, servi par un physique hors du commun. Bronson avait la gueule de ses emplois de héros nihiliste et violent, mû par la vengeance. Un visage en lame de couteau, une fine moustache et surtout deux yeux bleu azur, fendus en amande, qui lui donnaient le regard fixe et froid du justicier impitoyable.
L’inquiétant joueur d’harmonica d’Il était une fois dans l’Ouest, western fameux de Sergio Leone (1968), est né Charles Buchinsky, onzième d’une fratrie de quinze enfants, le 3 novembre 1921 à Ehrenfeld (Pennsylvanie). Mineur de fond à 16 ans, puis ouvrier agricole, il s’engage volontairement sur un bombardier en 1943. Après la guerre, il veut devenir comédien et s’inscrit à la Pasadena Playhouse School, en californie. Bon choix, puisqu’il est engagé par un agent d’Hollywood. Son premier grand rôle est celui de « Machine Gun » Kelly, dans le film éponyme de Roger Corman (1957), mais il s’affirme vraiment trois ans plus tard lorsqu’il devient l’un des Sept Mercenaires. Il atteint le sommet de son art en incarnant l’un des Douze Salopards, de Robert Aldrich, en 1967.
Charles Bronson est une grande vedette, mais son personnage très « carré » lui colle à la peau. En France, il joue dans Adieu l’ami, aux côtés d’Alain Delon, puis dans Le Passager de la pluie, un polar psychologique. À nouveau, il se laisse enfermer dans le rôle du vengeur solitaire, inauguré en 1974 avec Un justicier dans la ville, de Michael Winner. Devenu un symbole de l’autodéfense de moins en moins fréquentable, il disparaît des écrans jusqu’en 1991, où Sean Penn offre un magnifique point d’orgue à sa carrière avec Indian Runner. Bronson y incarne un père enfermé dans son mutisme, incapable d’aider ses deux fils et qui choisit le suicide pour fuir son mal de vivre.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires