Fiscalité : pourquoi une partie de l’Afrique rejette l’accord global sur la taxation des multinationales ?

Le Nigeria et le Kenya ont pris la tête d’une minorité d’États qui jugent cette « avancée » contre-productive. Leurs arguments ne manquent pas de pertinence.

En moyenne, les pays africains perdent entre 405 et 630 millions d’euros par an d’impôt sur les sociétés en raison de l’évasion fiscale des multinationales. © Filip Radwanski / SOPA Images/ZUMA/REA

En moyenne, les pays africains perdent entre 405 et 630 millions d’euros par an d’impôt sur les sociétés en raison de l’évasion fiscale des multinationales. © Filip Radwanski / SOPA Images/ZUMA/REA

YARA-RIZK_2024

Publié le 18 octobre 2021 Lecture : 5 minutes.

Le 8 octobre 2021, 136 pays sur les 140 faisant partie des négociations internationales, ont signé une réforme sur la fiscalité des multinationales. Cet accord dénommé le « plan à deux piliers », né sous l’impulsion de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a pour objectif de contrer la fraude et l’évasion fiscales de plus en plus favorisées par la numérisation de l’économie. Une « avancée majeure » en matière de coopération internationale selon Vitor Gaspar, directeur du département des affaires fiscales du Fonds monétaire international (FMI).

Cette « révolution » fiscale sonne le glas d’une certaine définition de l’optimisation fiscale, puisque l’accord vise à modifier les règles de calcul et la répartition des impôts des entreprises multinationales.

97 % des pays concernés favorables au changement

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