Il y a hydrogène et hydrogène

Publié le 5 août 2005 Lecture : 1 minute.

À la suite de votre article sur les énergies de remplacement (voir J.A.I. n° 2268), je voudrais vous apporter la précision suivante. L’hydrogène en tant que tel n’est pas une source d’énergie primaire (comme le pétrole, le charbon, le bois, l’uranium, le gaz et le soleil), mais secondaire, comme l’électricité. Il ne faut pas confondre l’hydrogène libre avec l’hydrogène fixé chimiquement dans l’eau (H2O). Le fait qu’il existe une quantité illimitée d’eau sur la planète ne nous garantit pas la possession d’hydrogène libre (H2), car il faudrait que cet hydrogène soit séparé de l’oxygène qui y est fixé. Cette opération nécessite l’utilisation d’une énergie primaire transformée en courant électrique, lequel à son tour transforme l’eau en hydrogène + oxygène.
Il est exact qu’ensuite cet hydrogène devenu libre peut être transporté, brûlé, utilisé comme carburant dans les moteurs à explosion classiques, etc. Mais son « volume » reste égal à celui que l’on a investi pour l’obtenir. Il ne peut donc pas résoudre nos déficits en énergie primaire.
Ce qui semble intéressant et a été souvent discuté par le professeur Bölkow en Allemagne, c’est la capacité du Sahara à accueillir de grandes installations solaires productrices d’électricité. Toutefois, celle-ci ne pourra être transportée jusqu’en Europe par voie classique, car il y a trop de déperdition dans les lignes à haute tension sur de grandes distances. Elle pourrait être transformée en hydrogène/gaz puis liquéfiée, donnant ainsi une énergie facilement utilisable et non polluante. Cet hydrogène sera donc une source d’énergie secondaire, dérivée de l’énergie solaire primaire.
Compliqué ? Hélas oui, mais ce sont les lois de la chimie et de la physique.

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