17 octobre 1961 : le geste d’Emmanuel Macron peut-il apaiser les tensions avec Alger ?
Emmanuel Macron a commémoré samedi le 60ème anniversaire du 17 octobre 1961, date à laquelle des dizaines de manifestants algériens ont été tués à Paris. Un geste inédit, surtout destiné à « s’adresser à toute la société française», indique l’Élysée.
C’est une commémoration inédite de la part d’une présidence française. « Le 17 octobre 1961, une manifestation était organisée à Paris par la Fédération de France du FLN pour protester contre le décret du 5 octobre, interdisant aux seuls Algériens de sortir de chez eux après 20h30. Dans la soirée, malgré l’interdiction de la manifestation, plus de 25 000 hommes, femmes et enfants, se dirigèrent vers différents points de regroupement. La répression fut brutale, violente, sanglante », indique un communiqué de l’Élysée diffusé le 16 octobre.
La publication du texte s’est accompagnée d’une visite du président français Emmanuel Macron sur le pont de Bezons, près de Nanterre, d’où étaient partis ce jour-là de nombreux manifestants algériens. Il y a observé une minute de silence après avoir déposé une gerbe de fleurs.
Emmanuel Macron a voulu reconnaître l’étendue du massacre dont le nombre de victime tourne autour « de 120 morts » selon les historiens
« Des tirs à balles réelles y ont lieu (sur le pont de Bezons, ndlr) et des corps sont tombés dans la Seine à cet endroit. Il est donc important de marquer l’existence de lieux de mémoire, avec le pont de Bezons, situé sur la commune de Colombes », fait-on valoir du côté de l’Élysée.
« Une démarche qui nous appartient »
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...