Destination Guinée équatoriale
Une formidable diversité naturelle, à la fois insulaire et continentale.
Publié le 5 août 2005 Lecture : 1 minute.
Il aura fallu que la Guinée équatoriale entre dans le cercle des pays producteurs de pétrole pour qu’on la localise enfin correctement sur une mappemonde. Le guide réédité par les Éditions du Jaguar nous aide à pénétrer à l’intérieur du pays, à la découverte de ses hommes, de son histoire, de ses coutumes, de sa faune et sa flore. Après l’installation des Portugais en 1471, le pays passa de main en main : Hollandais, Anglais et Espagnols se le disputèrent. Ces derniers, qui l’ont administré jusqu’en 1968, ont profondément marqué cet État, qui est aujourd’hui le seul d’Afrique subsaharienne à parler la langue de Cervantes, à côté du français, autre langue officielle.
Disposant d’une formidable diversité géographique, à la fois insulaire et continentale, la Guinée équatoriale gagne à être connue. Sa luxuriante forêt équatoriale en émerveillera plus d’un par la variété de ses espèces végétales et animales. Il est rare que deux arbres voisins appartiennent à la même espèce : okoumé, sapelli, ébène, acajou, palissandre, sipo, iroko, éleis, fromager et parasoliers à larges feuilles se côtoient au sein des mêmes espaces. Au-dessous de la canopée, le sous-bois est le repaire des mammifères : singes, antilopes, buffles et éléphants. La voûte forestière, elle, retentit des cris de plusieurs perroquets, le jaco, le calao et le touraco, reconnaissable à ses « ko-ko-ko » criards.
Les villes équatoguinéennes ne manquent pas, non plus, de charme. Tout rappelle l’héritage ibérique. Quand on se promène à Bata, la métropole continentale, ou à Malabo, la capitale insulaire, de nombreuses calles (« rues ») mènent à l’ayuntamiento (« mairie ») et beaucoup de maisons et d’églises sont construites avec des patios et des balcons en fer forgé dans la plus pure tradition andalouse ou castillane. Autant de raisons de choisir ce pays comme destination. Même si, la Guinée équatoriale n’étant pas encore très ouverte au tourisme, le voyage nécessite une préparation minutieuse.
La Guinée équatoriale aujourd’hui, de Jean-Claude Klotchkoff, avec Muriel Devey, Les Éditions du Jaguar, 240 pages, 25 euros.
