Vos lettres et courriels sélectionnés

Publié le 9 mai 2006 Lecture : 3 minutes.

RD Congo : élections à haut risque
n L’éditorial de François Soudan intitulé « Volcan » et ouvrant le « Plus » sur la République démocratique du Congo (J.A. n° 2363) appelle deux observations. Primo, il est inexact d’affirmer que la RDC va organiser « les premières [élections] véritablement libres depuis l’indépendance ». En octobre 1965, le Congo avait organisé des élections générales. Elles étaient libres. Les législatives furent remportées par le cartel Conaco (Convention nationale congolaise) du Premier ministre Moïse Tshombe avec 122 élus sur 167 sièges. L’élection présidentielle n’eut pas lieu à la suite du coup d’État du lieutenant-général Mobutu, le 24 novembre 1965. Secundo, dans la mesure où les ex-belligérants (Joseph Kabila, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa) ont gardé intacte leur capacité de nuisance, à travers des milices dévouées à leurs causes respectives, il me paraît plus que hasardeux de prédire que les scrutins à venir seront « véritablement libres ».
Baudouin Wetshi Amba, Bruxelles, Belgique

Réponse : La prochaine élection présidentielle sera donc la première « véritablement libre » depuis l’indépendance ! Pour le reste, préjuger comme vous le faites du déroulement d’un scrutin sous haute surveillance internationale me paraît quelque peu désespérant
F.S.

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Palabres à l’italienne
Lecteur de Jeune Afrique depuis les années 1960, j’ai vécu près de vingt ans en Côte d’Ivoire et, à mon retour en Italie en 1988, je me suis abonné à votre revue. J’ai lu avec une grande surprise l’édito de B.B.Y. intitulé « Quelques bonnes nouvelles » (n° 2362, du 16 au 22 avril).
Je regrette de lui dire que, comme tous les étrangers, il est mal informé sur ce qui se passe dans mon pays. Pense-t-il vraiment que, après cinq ans de gouvernement Berlusconi, les Italiens qui ont de nouveau voté pour lui, et qui en grande partie habitent dans le Nord industriel, sont des cretini ? Berlusconi a obtenu la moitié des votes des 38 millions d’électeurs italiens, et il a été battu de 24 000 voix – l’écart est dérisoire. Je crois que, à l’instar d’un grand nombre de personnes qui vivent à l’étranger, B.B.Y. lit seulement les grands quotidiens italiens qui sont tous contre Berlusconi.
Jeune Afrique est un magazine d’importance qui devrait mieux s’informer de la situation italienne, surtout du côté de Milan, qui est la capitale économique et financière, et non pas à Rome, où il y a seulement une vie politique et des « palabres à l’italienne »…
Isidoro Bianchi, Italie

Réponse : Votre intéressante réaction est publiée et corrige de ce fait ma subjectivité anti-Berlusconi (que je reconnais). B.B.Y.

Moins abruti
n Depuis trois ans que je lis régulièrement votre magazine, je me sens transformé. Et j’ai l’impression d’être moins « abruti ». Alors que la presse locale passe à côté de beaucoup de choses qui ont lieu dans mon pays, je les découvre dans Jeune Afrique ! Malheureusement, votre journal reste peu connu en Tunisie (dans mon entourage en tout cas), malgré mes efforts : je donne toujours mes numéros à mes amis après les avoir lus.
Zied Bekir, Tunisie

RD Congo négligée ?
n Vous parlez peu de la politique, de l’économie et de la culture en RDC. Pourquoi ?
Nous, membres de la diaspora congolaise, regrettons votre attitude à l’égard de notre pays où se trouve un grand nombre de lecteurs de votre journal francophone. Pour les très importantes élections à venir, nous attendions des commentaires et des espaces réservés à cet événement. Certes, ce n’est pas une obligation, mais vous le faites bien pour d’autres pays comme la Côte d’Ivoire.
Matondo Kibuaba Kibuaba, RD Congo
Réponse : Certes, nous pourrions faire davantage. Mais les articles que nous avons consacrés récemment à la RD Congo, à commencer par le « Plus » de 24 pages du n° 2363, montrent que nous essayons de suivre l’actualité de votre pays.

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Bravo Kadhafi !
Je félicite le colonel Kadhafi, le « Guide » de la révolution libyenne, pour son discours devant l’Assemblée sénégalaise, le 6 avril, où il a exposé ses vues sur la démocratie en Afrique et où il s’est élevé contre la limitation du nombre de mandats présidentiels. C’est vraiment un discours intéressant et susceptible de déclencher une réflexion profonde. Même si le « Guide » est un idéaliste, je crois que nous avons besoin de ce genre d’idées afin de construire un continent efficace, dynamique et responsable.
Jules K. Demba, Bangui, Centrafrique

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