Monoprix ouvre son deuxième supermarché en Libye
Le tunisien SNMVT, qui détient la franchise Monoprix du Maroc à la Libye, ouvre le jeudi 13 février son deuxième magasin à Tripoli. Une surface géante de 1 900 mètres-carrés qui s’annonce comme un véritable défi.
Monoprix lance, jeudi 13 février, son deuxième magasin à Tripoli. Mais c’est le premier à s’inspirer totalement des valeurs de l’enseigne de grande distribution française. « Il s’agit d’un véritable Monoprix, comme on pourrait en voir à Paris, assure Afif Bejaoui, dirigeant d’United Retail Co (alliance du tunisien SNMVT et du conglomérat libyen Husni Bey Group), qui gère les activités de la marque en Libye. Même en Tunisie, nous n’en avons pas de ce standing. » Superficie de 1 900 mètres-carrés, dix-sept caisses et une affluence attendue entre 3000 et 4000 tickets journaliers, ce Monoprix, quasiment deux fois plus grand que le premier, ouvert en mars 2013, ne manque pas d’ambition.
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Texitle et cosmétique
Mais c’est dans les rayons que se trouvent les innovations. Les clients peuvent profiter d’un espace textile, qui n’existe pas dans le premier magasin. Des échantillons de cosmétique sont proposés en libre-service. Une révolution dans un pays où la majorité des femmes sont voilées, certaines intégralement.
Surtout, ce Monoprix propose des produits MDD (marque de distributeur), un concept inédit jusque-là en Libye. Le pari est doublement osé. D’abord, le premier Monoprix de Tripoli n’est pas une parfaite réussite. Avec une moyenne de 1500 à 1600 tickets par jour, l’enthousiasme des consommateurs libyens n’a pas été flagrant. Les prix sont jugés prohibitifs et l’achalandage pas assez vaste.
Circuit logistique
L’objectif était de s’assurer de la viabilité de Monoprix en Libye « sans brusquer la concurrence », justifie Afif Bejaoui. Ensuite, avec les dimensions du nouveau Monoprix et l’apparition des MDD, l’enseigne veut instaurer ce qui est le véritable modèle économique de la grande distribution. Ce dernier repose sur le gain immédiat, – le client règle content à la caisse -, et les paiements différés des traites aux fournisseurs – qui peut s’échelonner de 75 à 180 jours. Une gageure dans un pays où prévaut la culture du « tout de suite et en cash ». Le transport est également un dossier épineux. Par bateau, il faut compter un mois pour l’acheminent des marchandises depuis Marseille jusqu’à Tripoli du fait du transbordement obligatoire à Malte et la mise en règle à la douane libyenne qui peine à être efficiente. « Va-t-on trop loin ? fait mine de s’interroger Afif Bejaoui. Peut-être. Mais il faut essayer pour savoir. »
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