« Ni le FMI, ni le pape, ni vous, ni moi ne savons comment développer un pays »
Il faut se méfier des « lois économiques » et des prédictions de ceux qui « savent » sans l’ombre d’un doute comment fonctionnent les économies africaines.
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Joël Té-Léssia Assoko
Joël Té-Léssia Assoko est journaliste spécialisé en économie et finance à Jeune Afrique.
Publié le 25 octobre 2021 Lecture : 3 minutes.
« Les imbéciles, ça existe. Regardez autour de vous. » Ainsi débutait un document de recherche non publié de Larry Summers. L’anguleux macroéconomiste américain, futur secrétaire au Trésor, y contestait dans les années 1980 « l’hypothèse des marchés financiers efficients ». Selon cette théorie, les prix des actifs boursiers reflétaient exactement l’ensemble des informations disponibles, ce qui rendait inconcevables bulles et autres folies boursières. Elle fut populaire jusqu’à… la crise financière de 2007-09.
Des recettes de pur bon sens
La « loi de Summers » compte deux corollaires. Le premier est qu’il vaut mieux contrôler ses propres dérapages, comme le prouve le choix in fine de ne jamais publier l’article en question. Les pourfendeurs de « la servitude monétaire » pourraient s’en inspirer. Le deuxième, plus important, est qu’il faut se méfier des « lois économiques ». Nul ne sait comment « développer » un pays. Ni le FMI, ni le pape, ni votre altermondialiste préféré.
Bien s’informer, mieux décider
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