Opportunités algériennes
La mission économique française en Algérie devrait doubler ses effectifs dans un avenir proche afin de répondre à la forte hausse des sollicitations des opérateurs économiques. Les échanges commerciaux franco-algériens ont atteint, en 2005, 8,3 milliards d’euros – un record ! – dont 4,7 milliards d’achats de produits en provenance de l’Hexagone. « Le processus de libéralisation est prometteur », a indiqué, le 3 mai, Laurence Parisot, la présidente du patronat français (Medef), à l’issue d’une visite de deux jours à Alger à la tête d’une délégation de soixante-dix personnes. Quelque cinq cents entreprises publiques algériennes doivent être privatisées en 2006. Malgré les tensions entre les deux pays, liées à la polémique sur la colonisation française, les investissements des entreprises françaises ont progressé de 74 % en 2005, à 140 millions d’euros. Les grands groupes, comme Vinci, Suez et Alstom, tentent de renforcer leur position, alors que les pouvoirs publics lancent régulièrement de nouveaux chantiers financés par les importants revenus pétroliers. Mais le boom économique algérien semble profiter encore davantage aux Américains, aux Turcs et, surtout, des Chinois, devenus, en 2005, le quatrième partenaire commercial du pays avec une part de marché de 5 %. Les groupes chinois décrochent actuellement de gros contrats en proposant des prix défiant toute concurrence. Ainsi de l’entreprise Citic-CRCC, qui vient de conclure un marché de 6 milliards de dollars pour la construction de plus de 500 km d’autoroute qui reliera du pays d’Est en Ouest.
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