Mention bien
Grâce à l’amélioration des politiques macroéconomiques et structurelles, les résultats de la région dépassent toutes les attentes.
Publié le 9 mai 2006 Lecture : 1 minute.
Les performances des économies latino-américaines continuent de dépasser toutes les attentes, a déclaré, le 1er mai, le Fonds monétaire international (FMI), au vu des récents progrès en matière de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté.
Pour Anoop Singh, directeur au FMI du département de l’hémisphère occidental, ces progrès ne sont pas uniquement dus à la croissance de l’économie mondiale. Ils sont aussi liés à l’amélioration des politiques macroéconomiques et structurelles : l’inflation est sous contrôle – aux alentours de 6 % – et la situation budgétaire solidement équilibrée. Les secteurs financiers mexicain et brésilien sont bien plus forts aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a cinq ou dix ans, poursuit le fonctionnaire, qui confirme que, malgré les nombreuses élections en Amérique latine, la croissance avoisinera 4 % en 2006. Ces cinq ou six dernières années, ajoute-t-il, ni les scrutins électoraux ni les changements de gouvernement n’ont affecté la croissance régionale.
Toutefois, le FMI rappelle que l’économie latino-américaine reste exposée aux risques liés à la mondialisation. Ses performances sont menacées sur la durée si elle ne profite pas de la hausse des prix de l’énergie, de la baisse globale des taux d’intérêt et de l’augmentation de ses exportations de matières premières.
Rodrigo de Rato, directeur général du FMI, a également souligné que les problèmes de dette publique qui persistent dans la région pourraient lui valoir de subir le contrecoup d’une éventuelle récession mondiale. « L’Amérique latine n’est toujours pas en mesure d’utiliser la fiscalité pour enrayer les variations économiques, a-t-il affirmé. Il faut continuer à réduire la dette, là est la clé. »
© Financial Times et Jeune Afrique 2006.
