L’exception africaine

Publié le 9 mai 2006 Lecture : 1 minute.

Le bureau central des statistiques du Vatican a publié le 29 avril une étude sur l’évolution du catholicisme dans le monde. ?À partir des données de 1978, première année du pontificat de Jean-Paul II, ses auteurs établissent des comparaisons avec ?les années suivantes jusqu’en 2004.
Entre ces deux dates, le nombre des catholiques a globalement progressé de 45 %, passant de 757 millions à 1,1 milliard. Mais le Vatican se garde de pavoiser, sachant fort bien qu’il s’agit d’une progression en trompe l’il : dans le même temps, la population mondiale a augmenté de 52,38 %. Il y avait 18,02 % de catholiques dans le monde en 1978, contre 17,15 % en 2004.
C’est en Afrique que la progression est de loin la plus forte : 12,4 % de la population du continent était catholique en 1978, 17 % aujourd’hui. Le dynamisme des Églises africaines est payant, en dépit de l’émergence des « Églises de réveil » (les évangélistes de toutes obédiences) et des sectes. En données brutes, la population catholique a triplé, passant de 55 millions à 149 millions de fidèles, soit une augmentation de 171,77 %. La situation est stable en Asie et dans les Amériques, avec une évolution à peu près parallèle à la croissance démographique : respectivement, + 49,5 % et + 79,6 %.
Pourquoi la foi catholique est-elle globalement en recul ? Principale explication avancée par le Vatican : la réduction du nombre des prêtres (- 3,6 %). Car l’augmentation des vocations en Afrique (+ 86 %) ne parvient pas à compenser leur chute vertigineuse ?en Europe (50 500 prêtres en moins).

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