FMI-Afrique : dette, DTS, inégalités… les habits neufs du Fonds (3/5)

« FMI-Afrique : cette fois, c’est différent ? » (3/5) Face à la crise du Covid-19, l’institution multilatérale a apporté un soutien remarqué aux pays africains, longtemps critiques à son endroit. Se pose maintenant la question de son dogmatisme fiscal et de la prise en compte de la question climatique.

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, le président de l’Union africaine et président de la RDC, Félix Tshisekedi, le président de la République française, Emmanuel Macron, le président du Sénégal, Macky Sall, lors de la conférence de presse à l’issue de la séance plénière du Sommet sur le financement des économies africaines au Grand Palais éphémère, à Paris, le 18 mai 2021. © Stephane Lemouton/POOL/REA

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, le président de l’Union africaine et président de la RDC, Félix Tshisekedi, le président de la République française, Emmanuel Macron, le président du Sénégal, Macky Sall, lors de la conférence de presse à l’issue de la séance plénière du Sommet sur le financement des économies africaines au Grand Palais éphémère, à Paris, le 18 mai 2021. © Stephane Lemouton/POOL/REA

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Publié le 8 décembre 2021 Lecture : 8 minutes.

La directrice générale, Kristalina Georgieva, le Congolais Félix Tshisekedi, le Sénégalais Macky Sall et le Tunisien Kais Saïed. © Photomontage : JA
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[Série] FMI-Afrique : cette fois, c’est différent ?

Vilipendé et honni il y a encore quelques années, le Fonds monétaire international (FMI) apparaît désormais comme un allié des pays africains, du moratoire sur leurs dettes aux aides d’urgence face au Covid-19. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure. Le FMI a-t-il vraiment changé ?

Sommaire

Techniquement, nul État n’est obligé d’obéir au Fonds monétaire international (FMI). Pareillement, aucun individu n’est obligé de subir une chimiothérapie… à moins d’en avoir vraiment besoin. Tel est le dilemme fondamental de « cette institution importante mais mal-aimée », selon la formule de l’économiste Dani Rodrik, qui fut longtemps le critique le plus célèbre de l’organisation créée en 1945 pour « assurer la stabilité du système financier mondial ».

Contrairement à la Banque mondiale, le FMI n’est pas une structure d’aide au développement ou de lutte contre la pauvreté. Sa mission consiste à anticiper les crises financières et à intervenir aux côtés d’États confrontés à une détérioration rapide de leur situation financière et commerciale extérieure, une dégradation de leur réserves de change et une instabilité monétaire et bancaire accrue.

« En vertu de ses statuts, le FMI ne peut fournir ses ressources générales que sous réserve de garanties adéquates et seulement pour aider les membres à résoudre leurs problèmes de balance des paiements. La viabilité de la dette est une garantie essentielle pour les ressources du FMI », insistent ses équipes.

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