FMI-Afrique : dette, DTS, inégalités… les habits neufs du Fonds (3/5)
« FMI-Afrique : cette fois, c’est différent ? » (3/5) Face à la crise du Covid-19, l’institution multilatérale a apporté un soutien remarqué aux pays africains, longtemps critiques à son endroit. Se pose maintenant la question de son dogmatisme fiscal et de la prise en compte de la question climatique.
[Série] FMI-Afrique : cette fois, c’est différent ?
Vilipendé et honni il y a encore quelques années, le Fonds monétaire international (FMI) apparaît désormais comme un allié des pays africains, du moratoire sur leurs dettes aux aides d’urgence face au Covid-19. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure. Le FMI a-t-il vraiment changé ?
Techniquement, nul État n’est obligé d’obéir au Fonds monétaire international (FMI). Pareillement, aucun individu n’est obligé de subir une chimiothérapie… à moins d’en avoir vraiment besoin. Tel est le dilemme fondamental de « cette institution importante mais mal-aimée », selon la formule de l’économiste Dani Rodrik, qui fut longtemps le critique le plus célèbre de l’organisation créée en 1945 pour « assurer la stabilité du système financier mondial ».
Contrairement à la Banque mondiale, le FMI n’est pas une structure d’aide au développement ou de lutte contre la pauvreté. Sa mission consiste à anticiper les crises financières et à intervenir aux côtés d’États confrontés à une détérioration rapide de leur situation financière et commerciale extérieure, une dégradation de leur réserves de change et une instabilité monétaire et bancaire accrue.
« En vertu de ses statuts, le FMI ne peut fournir ses ressources générales que sous réserve de garanties adéquates et seulement pour aider les membres à résoudre leurs problèmes de balance des paiements. La viabilité de la dette est une garantie essentielle pour les ressources du FMI », insistent ses équipes.
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