Belhassen Trabelsi : le fugitif le plus célèbre de Tunisie (2/3)

« Que sont devenues les figures du clan Trabelsi ? » (2/3). Une véritable anguille. Le frère cadet de Leïla Ben Ali, qui avait réussi à quitter son pays in extremis le 14 janvier 2011 à l’aube, a su déjouer toutes les demandes d’extradition des autorités tunisiennes.

Belhassen Trabelsi, le beau-frère du président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Ali, le 19 juin 2019 au palais de justice d’Aix-en-Provence, en France, où il répond à une demande d’extradition formulée par les autorités tunisiennes. Belhassen Trabelsi, brother-in-law of ousted Tunisian president Zine El-Abidine Ben Ali arrives with his lawyer on June 19, 2019 at the Aix en Provence courthouse, where where he responds to a request for extradition made by Tunisia’s authorities.
© BORIS HORVAT/AFP

Belhassen Trabelsi, le beau-frère du président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Ali, le 19 juin 2019 au palais de justice d’Aix-en-Provence, en France, où il répond à une demande d’extradition formulée par les autorités tunisiennes. Belhassen Trabelsi, brother-in-law of ousted Tunisian president Zine El-Abidine Ben Ali arrives with his lawyer on June 19, 2019 at the Aix en Provence courthouse, where where he responds to a request for extradition made by Tunisia’s authorities. © BORIS HORVAT/AFP

Publié le 21 octobre 2021 Lecture : 4 minutes.

Il est l’homme que Leïla Ben Ali aurait voulu être. Immobilier, bâtiment, automobile, tourisme, audiovisuel, télécoms… : l’empire de son frère cadet, au faîte de sa gloire en 2011, ne semblait devoir rencontrer aucune limite. L’homme était devenu si important qu’il était connu par son prénom : « Belhassen ».

Doté d’un indéniable flair, il a eu accès, par le biais de sa sœur, à l’argent et au monde fermé du capital. Leur duo fonctionnait bien, surtout qu’avec l’âge et le pouvoir, il avait gagné en assurance, devenant même le conseiller et le confident de sa sœur.

Au Canada, il prend un temps ses quartiers dans le luxueux château Vaudreuil, en banlieue de Montréal

Mais contrairement à elle, il pressent que la journée du 14 janvier va marquer la fin du régime de Ben Ali et s’empresse de quitter le pays, avec sa femme et ses quatre enfants, tôt le matin à bord de son yacht.

Pendant que le reste de la fratrie est arrêté à l’aéroport de Tunis-Carthage, Belhassen rejoint l’Italie pour rallier ensuite Montréal à bord d’un jet privé, propriété d’un ami égyptien. Il escompte débuter une nouvelle vie au Canada, où il a eu le statut de résident en 1999 et détient une entreprise, des comptes bancaires et un réseau de connaissances. Il prend un temps ses quartiers dans le luxueux château Vaudreuil, en banlieue de Montréal.

Évaporé

De quoi voir venir en attendant que soit examinée la demande d’asile qu’il dépose auprès des autorités. Mais, faute d’avoir séjourné assez longtemps au Canada, son statut de résident n’est plus valable.

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