Quelques trucs pour rire

De Platon et d’Aristote à Kant et à Bergson, c’étaient surtout des philosophes qui,
jusqu’ici, ont pris le rire au sérieux. C’est la science qui aujourd’hui s’en mêle en la
personne du neurobiologiste américain Robert Provine, spécialiste du comportement,
professeur à l’université du Maryland. Sa méthode ? « Regarder d’un il neuf des
phénomènes familiers ». Dans son nouveau livre, il répond à quelques questions : d’où vient le rire ? Pourquoi rit-on, et quand ? Voici quelques-uns de ses conseils.

Plus on est de fous, plus on rit : toutes choses égales par ailleurs, que ce soit lors d’un cocktail ou au cinéma, on rit plus dans une assemblée nombreuse qu’en petit comité. Les comédiens savent combien il est difficile de faire rire une salle presque vide. L’effet multiplicateur du rire illumine même l’humeur des clients. Plus il y a de rires dans un centre commercial, plus on vend et plus il y a de clients.

Les soucis et l’anxiété tuent le rire : les gens stressés et qui courent dans tous les
sens ne rient guère. Les congressistes rient beaucoup parce qu’ils ont échappé pour un
temps au stress de leur vie familiale et du bureau.

L’effet contagieux du rire : si vous vous trouvez dans un groupe de gens qui rient, vous
avez de fortes chances de vous mettre vous aussi à vous bidonner. Le rire cause le rire. Si vous voulez rire davantage, cherchez à fréquenter des gens rigolos et sympathiques.

Les inhibitions sociales : on peut rire davantage en quittant un cadre inhibant. Même les plus sauvages d’entre nous rient davantage quand ils se sentent à l’abri au sein de leur
famille ou parmi leurs amis. Les activités ludiques de groupe comme les événements
sportifs peuvent aider à faire tomber les barrières. Que ce soit une réunion d’amis ou un
pique-nique, la plupart des fêtes fournissent un prétexte pour rigoler et s’amuser.

Le chatouillement : c’est le plus puissant et le plus ancien des stimuli du rire. Il a des
conséquences bénéfiques sur celui qui chatouille et celui qui est chatouillé.