Au Soudan, « les militaires veulent faire du el-Béchir sans el-Béchir »
Un coup d’État est en cours au Soudan, où le Premier ministre Abdallah Hamdok et plusieurs membres du gouvernement ont été arrêtés ce 25 octobre. L’état d’urgence a été décrété par les militaires. Spécialiste du pays, le chercheur Roland Marchal décrypte la situation pour « Jeune Afrique ».
Il y a un mois, les autorités civiles de Khartoum dénonçaient une tentative de coup d’État. Ce lundi 25 octobre, le second essai des militaires semble avoir été le bon. Dans la matinée, le Premier ministre, Abdallah Hamdok, et la quasi-totalité des civils membres de son gouvernement ont été arrêtés, les communications ont été coupées dans le pays et les frontières fermées.
À la manœuvre, les hauts gradés militaires, au premier rang desquels le général Abdel Fattah al-Burhane, président militaire du Conseil de souveraineté. Il a annoncé la dissolution des autorités de transition et l’instauration de l’état d’urgence dans tout le pays, tout en promettant des élections en 2023.
Ces militaires, qui ont gouverné le Soudan avec Omar el-Béchir pendant trente ans, partageaient le pouvoir avec les civils depuis le début de la transition, en 2019. Mais ils devaient le rendre dans quelques mois. Roland Marchal, chercheur au CNRS, analyse pour Jeune Afrique les évènements en cours à Khartoum.
Jeune Afrique : Ce lundi 25 octobre au matin, nous avons appris l’arrestation d’une partie du gouvernement par les militaires. Qui est entre leurs mains ?
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