C’est reparti !

Publié le 9 mars 2004 Lecture : 1 minute.

Le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, qui forment la Communauté est-africaine (CEA), se sont enfin mis d’accord. Leurs présidents respectifs ont signé, le 2 mars, à Arusha (Tanzanie), un protocole d’accord créant une union douanière entre leurs États. Garantissant des tarifs extérieurs communs, le texte, qui doit encore être ratifié par le
Parlement est-africain, fixe des droits de douane préférentiels au sein de l’union. Les exportations ougandaises et tanzaniennes vers le Kenya seront libres et les importations entre les trois pays seront taxées selon leur catégorie : 0 % pour les matières premières,
10 % pour les produits semi-finis et 25 % pour les biens de consommation. Le Kenya a accepté de différer de cinq ans l’abrogation des droits de douane pour ses produits, afin de laisser aux industries de ses voisins le temps de devenir compétitifs.

Cette union douanière intervient cinq ans après la renaissance de la CEA. Les projets d’intégration des trois pays d’Afrique de l’Est n’ont pas toujours connu le succès attendu, butant sur l’hégémonie kényane et les différends politiques. Leur appartenance à des ensembles régionaux distincts n’a pas non plus facilité les négociations. La
Tanzanie appartient à la SADC (Communauté de développement des États de l’Afrique australe), tandis que les deux autres sont membre du Comesa Marché commun de l’Afrique orientale et australe). Mais tous estiment que la CEA, moins vaste que les deux autres, mais forte d’un marché de 90 millions d’habitants, offre de larges possibilités de développement économique. L’union douanière a d’ailleurs été présentée comme le premier pas vers un marché commun et une monnaie unique.

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