Barro-Chambrier dans la course
Candidat pour l’instant officieux à la succession d’Omar Kabbaj à la tête de la Banque africaine de développement, en mai 2005 (voir J.A.I. n° 2251), le Gabonais Alexandre Barro-Chambrier est discrètement entré en campagne, avec l’appui des présidents Omar Bongo Ondimba et Denis Sassou Nguesso (Helena, son épouse, est la nièce de la première dame du Congo). Agrégé en sciences économiques, il fut pendant huit ans administrateur adjoint, puis administrateur du Fonds monétaire international pour vingt-quatre pays africains. Fin janvier, à Brazzaville, dix pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont apporté leur soutien à sa candidature. Seul le Cameroun, dont un ressortissant, Théodore Nkodo (l’un des vice-présidents de la BAD), est également sur les rangs, a émis des réserves.
Sur le chemin qui mène au sommet de la Banque, Barro-Chambrier aura certes à affronter quelques prétendants de poids, telle la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, actuelle ministre des Finances de son pays (un poste dont elle devra auparavant démissionner), mais il peut compter sur son expérience des circuits financiers internationaux. Après le FMI, le fils de l’actuel premier vice-président de l’Assemblée nationale gabonaise a en effet rejoint, à Washington, l’International Institute for Africa, un organisme privé fondé par l’ancien Premier ministre ivoirien Alassane Ouattara, spécialisé dans le conseil et l’assistance aux gouvernements en matière de relations avec les institutions de Bretton Woods.
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