Anne Catherine Emmerich, l’inspiratrice de Gibson

Publié le 8 mars 2004 Lecture : 1 minute.

Parmi les sources d’inspiration qu’a citées Mel Gibson à propos de son film La Passion du Christ, il y a, outre les Évangiles, les oeuvres d’une mystique allemande peu connue, Anne Catherine Emmerich. Née le 8 septembre 1774 dans le diocèse de Münster, en Westphalie, dans l’ouest de l’Allemagne, et morte à Dulmen le 9 février 1824, elle était fille de paysans pauvres et pieux. À 28 ans, elle entre au couvent des Augustines, à Agnetenberg, près de Dulmen. Sa santé fragile, son extrême humilité, les extases qui la saisissent parfois lors de la messe, quand elle travaille ou dans sa cellule la rendent bientôt antipathique auprès de ses compagnes, effrayées par ses étranges pouvoirs de guérison. Lorsque Jérôme Bonaparte ferme le couvent en 1812, elle trouve refuge dans la maison d’une veuve. L’année suivante, elle s’alite pour ne plus jamais se relever. Dotée d’un étonnant charisme pour une personne aussi souffreteuse, elle attire les pauvres et les malades qu’elle soigne et réconforte. Au cours de l’année 1813, elle reçoit les stigmates, c’est-à-dire que sur ses mains et ses pieds apparaissent les blessures des clous de la crucifixion de Jésus, et, sur son front, les écorchures de la couronne d’épines.
Attiré par sa réputation, le romancier et poète romantique allemand Klemens Brentano lui rend visite en 1819. Pendant plusieurs mois, Brentano va retranscrire en allemand littéraire le récit de la jeune mystique dont la particularité est d’assister, comme un être invisible, aux scènes qu’elle raconte. En 1833 paraît le premier volume de ce travail, La Douloureuse Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ selon les médications de Anne Catherine Emmerich, dont s’est inspiré Mel Gibson.

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