Absents de la photo de famille
Premier ministre depuis le 8 mars 1999, Lamine Sidimé fait partie des grands perdants, après cinq ans de bons et loyaux services. Le limogeage de cet ancien président de la Cour suprême a sans doute réjoui plus d’un Guinéen. Tout comme l’opposition et la société civile guinéenne ont salué le départ de Moussa Solano, un ancien instituteur, saxophoniste pendant la « période révolutionnaire » sous Sékou Touré, qui a dû sa fulgurante ascension à sa qualité de membre fondateur et de figure de proue du parti au pouvoir. Il avait fini par incarner le refus du dialogue avec les adversaires du régime et les contentieux électoraux à répétition. Ce qui se paie, d’autant que les bailleurs de fonds réclament un climat politique apaisé parmi les préalables à leur retour dans le pays.
Le plus jeune des « grands partants », Cheick Ahmadou Camara, 50 ans, était ministre de l’Économie et des Finances depuis janvier 2000. Il n’a pas pu se maintenir, face à la grave dégradation de la situation économique du pays et à la rupture avec les bailleurs de fonds.
Fodé Soumah a, quant à lui, eu une fausse promotion. Omnipotent vice- gouverneur de la Banque centrale, il avait, au sein de la galaxie présidentielle, le pouvoir que confère l’argent. Aujourd’hui ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, il semble parti pour perdre l’armée de courtisans qui confortaient sa position au sein du PUP et son influence au palais.
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