Une filiale de Sonatrach et d’Halliburton
Publié le 8 janvier 2007 Lecture : 1 minute.
Quel est au juste le rôle de Brown & Root-Condor ? Au cours d’une conférence de presse, au mois d’octobre, Chakib Khelil, le ministre de l’Énergie et des Mines, s’est efforcé d’apporter de plus amples explications à ce sujet. « La société a été créée en 1993 par Sonatrach, le centre de recherche nucléaire de Draria et la compagnie américaine Condor, dont la participation a été ultérieurement rachetée par Halliburton, a-t-il indiqué. Spécialisée dans l’ingénierie, la construction et l’assemblage, elle emploie plus de mille ingénieurs et travaille, de manière autonome, pour diverses sociétés et institutions, dont Sonatrach et le ministère de la Défense, pour qui elle construit des hôpitaux, des bâtiments, des unités de traitements des hydrocarbures, des gazoducs et des oléoducs. Elle relève du ministère de l’Énergie et des Mines autant que la Banque nationale d’Algérie (BNA) dépend du ministère des Finances. Mais personne ne prétend que cette dernière soit responsable des détournements de fonds qui peuvent être commis dans telle ou telle banque. »
Quid des contrats de gré à gré liant BRC à Sonatrach, que l’Inspection générale des finances juge contraires à la réglementation en vigueur ? « Sonatrach a conclu des centaines d’accords de ce type, plaide le ministre. Il y a des situations où il est possible de lancer un appel d’offres, et d’autres non. On n’engage pas de procédures de ce type pour acheter des pièces détachées ou lancer une opération de maintenance en urgence. »
C’est BRC qui a été choisie pour construire le nouveau siège du ministère de l’Énergie et des Mines, inauguré en juillet 2006. Le 10 décembre, un bus assurant le transport de son personnel a été pris pour cible à Bouchaoui, près d’Alger, par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Bilan : deux morts et une dizaine de blessés.
