Crise Algérie-Maroc : les frontaliers privés des ressources de la contrebande

Si la frontière entre les deux voisins est fermée depuis 1994, les gardes avaient pris l’habitude de fermer les yeux sur une contrebande qui faisait vivre toute une région. Depuis que cette tolérance a pris fin, il y a cinq ans, les habitants cherchent désespérément des alternatives.

La station balnéaire algérienne Marsa Ben M’hidi, près de la frontière avec le Maroc. © Bachir Belhad

La station balnéaire algérienne Marsa Ben M’hidi, près de la frontière avec le Maroc. © Bachir Belhad

Publié le 26 octobre 2021 Lecture : 4 minutes.

C’était jadis une région bénie, arrosée par l’argent de la contrebande transfrontalière dont vivaient des milliers de personnes du cru. Depuis le renforcement des contrôles à la frontière entre l’Algérie et le Maroc il y a cinq ans, conséquence des relations toujours plus tendues entre les deux voisins, la zone, traversée par la route nationale 7 qui relie Maghnia à la station balnéaire de Marsa Ben M’hidi, connaît une dramatique déshérence.

Sur une table dressée à même le trottoir, des piles de pain « matlou3 » fait maison s’entassent à côté d’une marmite où mijote une soupe d’escargots. Cette pitance, vendue aux quelques automobilistes de passage, est devenue le principal gagne-pain quotidien de dizaines de jeunes des localités disséminées le long de la frontière entre l’Algérie et le Maroc. « Même l’eau commence à manquer depuis que la station de dessalement de Souk Tlata a été mise à l’arrêt il y a deux ans », se désole Messaoud, enseignant à la retraite.

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