RDC – Fridolin Ambongo : « Pour l’UDPS, l’Église est l’ennemi à abattre »
Vent debout contre l’investiture de Denis Kadima à la tête de la commission électorale, l’archevêque de Kinshasa accuse le parti au pouvoir de faire une « fixation » contre l’Église et d’avoir tourné le dos aux valeurs qu’il défendait lorsqu’il était dans l’opposition.
![Fridolin Ambongo le jour de sa messe d’installation à Kinshasa, en novembre 2018 © JOHN WESSELS/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/10/26/jad20211026-ass-rdc-fridolinambongo.jpg)
Fridolin Ambongo le jour de sa messe d’installation à Kinshasa, en novembre 2018 © JOHN WESSELS/AFP
Le cardinal Fridolin Ambongo n’a pas l’habitude de mâcher ses mots. Réagissant à la confirmation de la nomination de Denis Kadima à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’archevêque de Kinshasa se dit « très déçu » et dénonce « les menaces, insultes et intimidations » dont se sont rendus coupables, selon lui, des membres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Regrettant que le président Félix Tshisekedi n’ait « pas entendu » les inquiétudes formulées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et par l’Église du Christ au Congo (ECC), il affirme ne plus « se sentir en sécurité » dans la capitale congolaise. Il a reçu Jeune Afrique dans ses bureaux de l’archevêché de Kinshasa.
Jeune Afrique : Comment réagissez-vous à la confirmation de la composition de la nouvelle commission électorale par le président Tshisekedi et à la nomination à sa tête de Denis Kadima ?
Fridolin Ambongo : Cela a été pour moi un moment de grande tristesse et je suis inquiet pour l’avenir de la démocratie dans notre pays. Si, dès le départ, il n’y a pas un minimum de consensus, je me demande à quoi ressemblera la suite du processus électoral.
Nous avions attiré l’attention du président sur le risque que l’on faisait courir à la République
Qu’attendiez-vous du chef de l’État ?
Il connaît très bien notre position. Nous avions attiré son attention sur le risque que l’on faisait courir à la République en entérinant une solution non consensuelle, mais nous n’avons pas été entendus.
Que reprochez-vous concrètement au nouveau président de la Ceni ?
Bien s’informer, mieux décider
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