Sinistre record
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Selon le ministère irakien de l’Intérieur, les affrontements intercommunautaires auraient fait 1 930 morts en décembre dans la population civile. Au total, 12 320 civils irakiens auraient été tués au cours de l’année 2006, dont la moitié au cours des quatre derniers mois. Les chiffres des victimes de ce que les autorités irakiennes appellent « la violence terroriste » étaient de 1 850 morts en novembre et de 1 289 en octobre.
En réalité, il est probable que le nombre des morts civils est sensiblement plus élevé. Beaucoup de disparitions ne sont pas signalées, et tel ou tel ministère peut délibérément décider de réduire ou d’augmenter les chiffres pour des raisons tactiques. Les Nations unies estiment à une centaine le nombre des victimes quotidiennes. Les affrontements opposent sunnites et chiites. Bien souvent, dans les quartiers ou les villes à peuplement mixte, les attentats à la grenade et au mortier, pour ne rien dire des agressions, visent à « nettoyer » le voisinage en chassant les tenants de l’obédience rivale. Les mosquées sont particulièrement visées, ?car elles servent soit de refuges, soit de postes de commandement. Un grand nombre de personnes s’y regroupent, ce qui permet de faire, d’un coup, un maximum de victimes.
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