Le PCT évite le pire
Le cinquième congrès extraordinaire du Parti congolais du travail (PCT), formation au pouvoir à Brazzaville, qui s’est tenu du 24 au 28 décembre dans la capitale congolaise, a évité le pire – l’éclatement, à quelques mois des législatives – au prix d’un consensus de façade. La tendance conservatrice, que dirige l’ancien ministre de la Défense Justin Lekoundzou, a enregistré avec satisfaction le maintien des symboles et des rites (passablement surréalistes) de l’ex-parti unique marxiste-léniniste : marteau et houe entrecroisés du logo, écharpes et foulards rouges, poings levés lors de la cérémonie d’ouverture, présence des partis communistes frères de Chine et de Cuba, etc. Mais les rénovateurs, soutenus par le président Sassou Nguesso qui souhaite adapter le PCT au XXIe siècle, gardent la haute main sur le parti avec le poste de secrétaire général conservé par Ambroise Noumazalaye et la majorité des membres du bureau politique. Bien qu’absent du Congrès (même s’il demeure président du comité central), Denis Sassou Nguesso a dû intervenir à plusieurs reprises en coulisse pour empêcher que les divergences entre les deux tendances ne dégénèrent. Il faut dire que l’enjeu est de taille : le chef de l’État veut absolument éviter que le PCT se présente affaibli aux législatives de 2007 (la date précise n’est pas encore fixée). Une défaite à l’issue de cette échéance entraînerait en effet une délicate période de cohabitation, laquelle ne pourrait que peser sur le résultat de l’élection présidentielle de 2009.
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