La semaine (du 30 décembre au 5 janvier)

Publié le 8 janvier 2007 Lecture : 4 minutes.

Etats-Unis
Negroponte chez Rice
Le 5 janvier, l’ancien ambassadeur des États-Unis à l’ONU (2001-2004) et en Irak (2004-2005) John Negroponte est devenu le bras droit de Condoleezza Rice, la responsable de la diplomatie américaine. Le directeur du renseignement national (DNI) – un poste créé par le président George W. Bush en avril 2005 pour coordonner l’action des seize agences de renseignements – a été nommé vice-secrétaire d’État. Fin connaisseur du dossier, il arrive à point nommé pour prêter main forte au président dans sa nouvelle stratégie irakienne.

ONU
Ban Ki-moon en Afrique
Le nouveau secrétaire général des Nations unies a affiché la couleur dès le début de son mandat : le conflit au Darfour figure parmi ses priorités. Il compte se rendre à Addis-Abeba, pour assister au sommet de l’Union africaine des 29 et 30 janvier, où il souhaite rencontrer le chef de l’État soudanais, Omar el-Béchir. Signe de sa volonté d’associer directement l’Afrique à son mandat, il devait par ailleurs nommer l’actuelle ministre tanzanienne des Affaires étrangères, Asha-Rose Migiro, au poste de secrétaire générale adjointe des Nations unies, le 5 décembre.

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Algérie
Remaniement en cours ?
C’est un vu si inhabituel qu’il mérite d’être souligné : le chef du gouvernement algérien a fait part publiquement de son souhait de voir son équipe gouvernementale remaniée. Dans une intervention le 4 janvier à la radio nationale Chaîne II, Abdelaziz Belkhadem, par ailleurs secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), a précisé que le président Bouteflika, saisi par écrit, a pris « des mesures » pour exaucer le vu de son Premier ministre. Abdelaziz Belkhadem a été nommé à la tête du gouvernement le 24 mai 2006 à la suite de la démission d’Ahmed Ouyahia.

Médias
Obama et Osama
Le lapsus n’est peut-être pas révélateur, mais l’erreur commise par CNN a forcé la chaîne à présenter platement ses excuses à Barack Obama, le sénateur démocrate américain. Le 2 janvier, un bandeau-titre annonçant un sujet sur Oussama Ben Laden est apparu ainsi sur les écrans : « Where is Obama ? » Un « b » à la place d’un « s », et le probable candidat à la présidentielle de 2008 était confondu avec le chef d’al-Qaïda, dont le prénom en anglais s’écrit Osama Le jeune sénateur, dont le père est originaire du Kenya, devra encore batailler pour imposer un patronyme qui ne sonne pas très « américain ». Sans compter que les conservateurs prennent déjà un malin plaisir à mentionner régulièrement son deuxième prénom, Hussein.

Climat
Chaude « année polaire »
Au cours de l’année 2007, désignée « Année polaire internationale » par le Conseil international pour la science, des chercheurs du monde entier tenteront de mieux comprendre les pôles de la planète, dont les glaces sont de véritables mines d’informations sur l’évolution du changement climatique global. Comme lors de la dernière édition de 1958, il sera question d’engranger de nouvelles données sur l’ozone et la biodiversité avec des moyens logistiques lourds (navires, satellites). Par ailleurs, l’office météorologique britannique s’attend à ce que la température globale pour 2007 soit de 0,54 °C plus élevée que le record établi en 1998.

Egypte
2007, record d’investissements ?
L’Égypte espère voir exploser les investissements directs à l’étranger (IDE) réalisés sur son territoire dans les mois qui viennent. C’est en tout cas le souhait de Mahmoud Mohieddin, le ministre égyptien de l’Investissement, qui s’est engagé, courant décembre, à faire de son pays le leader africain en la matière. Avec 6,1 milliards de dollars d’IDE en 2005, l’Égypte arrivait en deuxième position sur le continent. Elle était précédée par l’Afrique du Sud. Selon Mohieddin, plusieurs investisseurs arabes, notamment en provenance des pays du Golfe, seraient sur le point de s’implanter dans le sud de l’Égypte.

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RD Congo
« Manque de transparence »
Selon un document de la Banque mondiale divulgué par le Financial Times, trois contrats miniers approuvés en 2005 en République démocratique du Congo (RDC) « manquent de transparence ». Il s’agit de trois joint-ventures constitués par la société congolaise Gécamines avec les groupes miniers Phelps Dodge (États-Unis), Global Entreprises Compagny (Grande-Bretagne) et Forrest (Belgique). « Le code minier a été respecté, et les négociations ont été menées en toute transparence », déclare le groupe belge, qui affirme n’avoir jamais reçu de document d’audit officiel de la Banque mondiale.

Afrique du Sud
Libérer les condamnés ?
Le gouvernement a annoncé la libération prochaine de huit prisonniers, qui avaient été condamnés à mort, avant que leur peine soit commuée en détention à perpétuité quand l’Afrique du Sud a aboli la peine capitale, en 1995. L’opposition, et notamment l’Inkhata Freedom Party (IFP), s’est offusquée du plan des autorités de libérer à terme soixante-deux anciens condamnés à mort qui ont passé au moins vingt ans derrière les barreaux et estime qu’il vaudrait mieux réexaminer les dossiers des petits délinquants que des grands criminels. La violence, véritable gangrène pour le pays, pose un problème de surpopulation dans les prisons.

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Chine-afrique
Étrennes pékinoises
Début janvier, la Chine a annoncé l’octroi d’une aide de 3 milliards de F CFA (4,6 millions d’euros) à la Côte d’Ivoire, les trois quarts sous forme de dons et le reste sous forme de crédits pour l’achat d’équipements. Abidjan compte sur le soutien financier de Pékin, la Chine ne traînant pas ?de « casseroles coloniales », comme l’avait souligné le président du Conseil économique ?et social, Laurent Dona ?Fologo. Au même moment, le ministre chinois des Affaires étrangères visitait sept autres pays africains auxquels il promettait également de larges dons (voir p. 72).

Somalie
Le grand verrouillage
Afin d’empêcher les combattants des Tribunaux islamiques mis en déroute par les forces du gouvernement somalien de transition – largement soutenues par l’armée éthiopienne – de trouver refuge au Kenya, Nairobi a verrouillé, le 3 janvier, sa frontière avec la Somalie. Du même coup, quelque 4 000 Somaliens fuyant les combats qui sévissent encore dans le sud du pays n’ont pas pu se réfugier au Kenya, estime le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). Au même moment, les États-Unis ont déployé des patrouilles maritimes au large de la Somalie depuis leur base militaire de Djibouti dans le but d’appréhender d’éventuels terroristes islamistes tentés de fuir le pays.

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