Maroc : les enseignants contractuels, une épine dans le pied de Chakib Benmoussa
Avec la nomination d’un nouveau gouvernement, la grogne des enseignants contractuels repart de plus belle, avec la même revendication : obtenir le statut de fonctionnaires. Mais si le ministère de l’Éducation nationale semble ouvert au dialogue, sa marge de manœuvre pourrait bien être limitée.
Nouvelle grogne sociale en vue dans l’Éducation nationale. Les enseignants contractuels sont en passe de reprendre leur bras de fer avec le ministère. Les 12 et 16 octobre, soit quelques jours après la rentrée scolaire et la nomination du nouveau gouvernement, la Coordination nationale des enseignants contractuels (CNEC) a mené plusieurs actions de protestation dans tout le royaume : sensibilisation sur les réseaux sociaux, grève générale et sit-in nationaux à Rabat.
Depuis 2016, et la décision du gouvernement d’avoir recours à la contractualisation pour combler le déficit en enseignants, leur revendication est toujours la même : intégrer la fonction publique, au même titre que leurs collègues rattachés au ministère de l’Education nationale.
Cela fait maintenant plus de cinq ans que les gouvernements successifs se passent la patate chaude, sans toutefois parvenir à éteindre l’incendie avec la CNEC.
Le défi doit désormais être relevé par le gouvernement Akhannouch et plus particulièrement son ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa. Une semaine après sa nomination, ce dernier a reçu à son ministère, le 15 octobre, les secrétaires généraux des cinq syndicats les plus représentatifs de l’enseignement : la SNE, l’UMT, l’UGTM, la FNE et la FDT.
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