Maroc : les piliers du système de Chakib Alj, patron des patrons
Responsables politiques, grands patrons, amis de longue date… Le successeur de Salaheddine Mezouar à la tête de la CGEM a pu compter sur un solide réseau pour accompagner les entrepreneurs lors la crise du Covid-19 et surmonter les turbulences au sein du patronat.
Publié le 31 octobre 2021 Lecture : 14 minutes.
Élu en janvier 2020 à la tête de la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM) dans un contexte houleux, à la suite de la démission de Salaheddine Mezouar, Chakib Alj, 56 ans, a réussi à calmer les inquiétudes du patronat et à fédérer les différents courants qui y cohabitent. « Affable, à l’écoute, il a eu un effet pacificateur sur la gigantesque institution qu’est la CGEM. Il répond toujours au téléphone et sait se montrer disponible pour tous, quel que soit leur statut. C’est sans doute ce qui lui a permis de stabiliser le navire après le choc sismique généré par le départ brutal de Mezouar », commente un homme d’affaires marocain.
En capitaine d’industrie chevronné – il est à la tête de Cap Holding, un groupe industriel employant directement plus de 2000 personnes, présent dans de nombreux secteurs (aviculture, minoterie, alimentation pour bétail, charcuterie, transport, logistique, hôtellerie, restauration, énergies renouvelables… ) –, il a également su faire face à la pandémie de Covid-19, qui a plongé le monde entier dans une crise économique sans précédent deux mois après son élection et celle de Mehdi Tazi à la tête de la Confédération.
Sa recette ? Un système de fonctionnement aux nombreuses ramifications qui met à contribution les forces de chacun, dans leur singularité, sans chercher à les essentialiser. En plus des chevilles ouvrières de la CGEM et de sa holding, en charge de l’opérationnel, Chakib Alj s’appuie dans chaque domaine sur des spécialistes ainsi que sur de nombreuses amitiés et relations, aussi bien dans le monde des affaires que dans la sphère politique. Un solide réseau sur lequel JA a mené l’enquête.