Gabon : Brice Laccruche Alihanga condamné à cinq ans de prison ferme

L’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba a été condamné, ce 29 octobre, à cinq ans de prison ferme pour obtention de document administratif sur la base d’une fausse déclaration.

Brice Laccruche Alihanga (BLA), l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba (ABO). © DR

Brice Laccruche Alihanga (BLA), l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba (ABO). © DR

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 29 octobre 2021 Lecture : 1 minute.

L’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba connaît désormais le verdict : le tribunal correctionnel de Libreville l’a condamné, vendredi 29 octobre, à cinq ans de prison ferme, la peine requise par le parquet trois jours plus tôt, pour obtention de document administratif sur la base d’une fausse déclaration.

Selon l’accusation, Brice Laccruche Alihanga (BLA) se serait fait établir en 2004 un certificat de nationalité précisant qu’il était gabonais d’origine. Or il est né en France en 1980 et ses parents, Norbert Fargeon et Elizabeth Dupont, sont français. Il avait plaidé coupable et espérait la clémence du tribunal.

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D’autres condamnations à venir ?

L’homme qui avait régenté Libreville alors qu’Ali Bongo Ondimba était en convalescence est en détention depuis le 3 décembre 2019. Il avait à l’époque été arrêté notamment pour des soupçons de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent en relation avec le secteur pétrolier et la Gabon Oil Company.

Il a réclamé à plusieurs reprises – en vain – une libération provisoire et a même tenté de se suicider le 21 mai 2020, après six mois de privation de liberté et de maintien à l’isolement. Ses avocats gabonais, Anges Kevin Nzigou et Jean-Paul Moubembé, ont d’ores et déjà saisi l’ONU pour dénoncer une détention arbitraire et devraient faire appel de la condamnation prononcée ce 29 octobre.

Surtout, un autre épisode judiciaire est encore à venir dans « l’affaire BLA ». Les accusations de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent – émises depuis décembre 2019 – sont en effet toujours en cours d’instruction et les charges n’ont, selon nos informations, pas été abandonnées.

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