Mali : qui Assimi Goïta a-t-il désigné pour organiser les Assises nationales ?

Le président de la transition a annoncé la composition du Panel de personnalités chargé d’encadrer les Assises nationales de la refondation. Plusieurs membres du régime déchu d’Ibrahim Boubacar Keïta en feront partie.

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, ici à Bamako, le 16 octobre 2021, cristallise les critiques au sujet des « Assises nationales de la refondation ». © Nicolas Réméné pour JA

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, ici à Bamako, le 16 octobre 2021, cristallise les critiques au sujet des « Assises nationales de la refondation ». © Nicolas Réméné pour JA

Bokar Sangareě

Publié le 30 octobre 2021 Lecture : 4 minutes.

Le 26 octobre, le président de transition Assimi Goïta a installé le Panel des hautes personnalités qui siègeront lors des « Assises nationales de la refondation » qui doivent se tenir du 20 au 26 décembre prochain. Un pas de plus vers la tenue de ce rendez-vous qui cristallise les critiques, certains le percevant comme un moyen de prolonger la transition et de repousser les élections prévues initialement en février 2022.

Une frange importante de la classe politique malienne a ainsi déjà annoncé qu’elle n’y participerait pas. Pour le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), d’Oumar Mariko, ces « assises budgétivores » sont « un prétexte du Premier ministre pour contenter le reste du clan et un alibi pour prolonger la durée de la transition ».

Faisant fi de ces attaques, les autorités sont décidées à passer à la vitesse supérieure, quitte à donner l’impression de vouloir passer en force. Dans l’entretien qu’il avait accordé à Jeune Afrique, le 16 octobre dernier, le Premier ministre Choguel Maïga avait déjà balayé les critiques, assurant que les tenants de la politique de la chaise vide étaient « tous des tenants de l’ancien régime ».

« D’autres ont changé d’avis pour des raisons crypto-personnelles. Si ceux-là ne veulent pas participer, soit. Le consensus, ce n’est pas l’unanimité. Mais ceux-là ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été démarchés, car nous sommes allés voir tout le monde et continuerons de le faire pour expliquer le bien fondé des Assises nationales de la refondation », avait-il ajouté.

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