Un gâchis français
Publié le 7 août 2006 Lecture : 1 minute.
Jacques Chirac a gâché ses onze ans à la tête de la France.
Assurément, le bilan des dix dernières années est maigre. Chirac a été élu en 1995 sur la promesse de diminuer les impôts, de faire baisser le taux de chômage et de « réduire la fracture sociale ». Las : sous sa responsabilité, la France a perdu sa place dans le Top 5 des économies mondiales. Sa dette est passée de 55 % à 66 % du PIB ; le taux de chômage n’est jamais descendu sous la barre des 8 %. Au début du premier mandat présidentiel de Jacques Chirac, en 1995, la France était paralysée par des grèves contre les réformes, et gouvernée par un Premier ministre impérieux et impopulaire, Alain Juppé. Maintenant que la fin de Chirac se rapproche, entre 1 et 3 millions de personnes sont descendues dans la rue, dans le sillage des étudiants, pour protester contre les réformes du code du travail et la France est gouvernée par l’impérieux et impopulaire Dominique de Villepin. Le président a voulu construire une Europe forte, contrepoids des États-Unis, et n’a même pas réussi à convaincre son propre peuple de voter « oui » lors du référendum de 2005 sur la nouvelle Constitution européenne.
Certains avaient espéré que l’homme redécouvrirait son zèle libéral, lui qui, lorsqu’il était Premier ministre dans les années 1980, avait lancé un programme de privatisations et supprimé l’impôt sur la fortune. Mais, après une audacieuse et vaine tentative cette année, Chirac a renoncé à toute réforme ambitieuse pour se cantonner à des réformettes.
