Le Maroc dément avoir des difficultés à financer son Plan solaire
Pour Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, la réticence de bailleurs de fonds internationaux tels que la Banque européenne d’investissement et la Banque mondiale à financer les installations du Plan solaire du Maroc situées dans le Sahara occidental n’empêchera par le pays de mobiliser les fonds nécessaires. D’autres investisseurs sont prêts, a-t-il expliqué à « Reuters ».
La Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque mondiale ont beau être réticentes à financer les installations solaires du Maroc dans le Sahara occidental, le Royaume chérifien reste serein. C’est en susbstance le message qu’a fait passer Salaheddine Mezouar dans l’interview qu’il a accordée à l’agence Reuters le mardi 4 février, à Madrid.
« Les investissements seront réalisés »
Le refus de ces institutions de financer ses installations afin de « conserver une position neutre » dans la controverse au sujet de cette région, n’a pas amoindri les ambitions du Maroc en matière d’énergies renouvelables a expliqué le ministre marocain des Affaires étrangères. « C’est leur problème. Nous n’avons pas de difficultés de financement. Nous avons de nombreux investisseurs : il y a les Japonais, les Chinois et les pays du Golfe », a expliqué Salaheddine Mezouar, sans donner plus de détails sur l’identité des investisseurs.
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Maroc : objectif soleil
« L’objectif est d’atteindre une capacité de 2 000 mégawatts (MW). Le Sahara occidental a besoin d’énergie renouvelable et les investissements seront réalisés. Si certains ne veulent pas venir, d’autres le feront », a-t-il martelé.
5 centrales, 2 000 MW
Le Maroc, importateur net d’énergie, a l’intention de développer rapidement sa production d’énergie renouvelable. Il compte ainsi faire passer à 20% le poids du renouvelable dans son mix énergétique d’ici 10 ans.
Pour ce faire, le royaume chérifien a lancé le Plan solaire qui porte sur la construction de cinq centrales photovoltaïques, dont deux se trouvent dans le Sahara occidental. D’une capacité de production totale de 2 000 MW ce projet a un coût estimé à 9 milliards de dollars.
La première centrale, qui se situe à Ouarzazate, devrait être opérationnelle l’année prochaine. D’une capacité de 160 MW et construite par un consortium formé de trois sociétés espagnoles, elle sera gérée par le saoudien Acwa Power International qui a remporté le contrat d’exploitation d’un montant d’un milliard de dollars.
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