Championnats du monde de cyclisme : « Le Rwanda sera prêt »

Kigali organisera en 2025 les championnats du monde de cyclisme sur route. Elle sera la première ville africaine à accueillir cette compétition. Une échéance dont Aurore Munyangaju, la ministre des Sports du Rwanda, décrypte les enjeux.

Des coureurs cyclistes rwandais contrôlent leurs vélos au Centre de cyclisme Africa Rising à Musanze, le 11 novembre 2015. Photo d’illustration. © STEPHANIE AGLIETTI / AFP

Des coureurs cyclistes rwandais contrôlent leurs vélos au Centre de cyclisme Africa Rising à Musanze, le 11 novembre 2015. Photo d’illustration. © STEPHANIE AGLIETTI / AFP

Alexis Billebault

Publié le 7 novembre 2021 Lecture : 3 minutes.

Le 23 septembre dernier, l’Union cycliste internationale (UCI) a désigné Kigali comme ville organisatrice des championnats du monde de cyclisme sur route, la préférant à Tanger, au Maroc. Pour la première fois de l’histoire de cette compétition, elle aura lieu en Afrique et Aurore Munyangaju, la ministre des Sports, assure que Kigali sera prête.

Jeune Afrique : Comment avez-vous réagi quand les championnats du monde 2025 de cyclisme sur route ont été attribués au Rwanda ?

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Aurore Munyangaju : Il y a eu bien sûr beaucoup de joie et de fierté. Même si l’on s’y attendait un peu, parce que nous savions que nous étions favoris et notre dossier était solide. Mais il fallait attendre la décision de l’UCI. La visite du président de l’instance [le Français David Lappartient] en mai dernier, à l’occasion du Tour du Rwanda, a été perçue comme un signal positif. Le fait que le Tour du Rwanda ait été élevé au niveau 2.1 des compétitions de l’UCI également.

En 2018, l’UCI avait annoncé que l’édition 2025 des championnats du monde aurait lieu en Afrique. Et comme notre pays a une bonne expérience dans le domaine et que le cyclisme est un sport très populaire, Kigali a naturellement déposé sa candidature.

Le président Paul Kagame s’est-il impliqué ?

Il a totalement soutenu la candidature de Kigali. C’est un passionné de sport. L’État rwandais va d’ailleurs prendre en charge une part importante du coût financier lié à l’organisation de ces championnats, et nous espérons également que le secteur privé s’engagera.

Les Rwandais aiment le sport. Le football et le cyclisme plus particulièrement

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Un budget a-t-il été établi ?

Kigali est une ville en pleine expansion. Donner, fin 2021, un budget pour une compétition qui aura lieu en 2025 n’aurait guère de sens. En outre, le réseau routier de la ville et de ses environs aura d’ici là évolué.

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Pour ce qui est du parcours, nous sommes évidemment en contact avec l’UCI, qui demandera éventuellement des ajustements. Mais nous ne partons pas de loin. Le réseau routier de Kigali est de bonne qualité et nous disposons de nombreuses infrastructures : il y a de nombreux hôtels et des infrastructures hospitalières. Nous avons aussi un bon niveau de sécurité et de bonnes connexions internet.

Le Rwanda a accueilli en 2016 le championnat d’Afrique des nations (CHAN) de football, ainsi que le championnat d’Afrique de basket en août et septembre derniers. Oui, il y aura quelques améliorations à effectuer. Mais nous avons déjà beaucoup de structures de qualité. Kigali sera prête.

Combien de visiteurs sont attendus ?

Entre les équipes, les officiels, la presse et les visiteurs, nous attendons près de 20 000 personnes, peut-être même plus.

Le football rwandais est dans une situation assez paradoxale

Le sport a-t-il joué un rôle dans le processus de réconciliation nationale après le génocide de 1994 ?

C’est incontestable. Les Rwandais aiment le sport. Le football et le cyclisme plus particulièrement, mais pas seulement. Cela a permis de rapprocher les gens. Le sport est quelque chose de très important au Rwanda. On organise des compétitions internationales, de nombreuses disciplines sont professionnelles : le cyclisme, le football, le basket, le handball et même le volley.

Le football rwandais est dans une situation assez paradoxale : nous avons signé des accords de partenariat avec le PSG et Arsenal, mais ni la sélection nationale ni les clubs ne brillent particulièrement sur la scène continentale. Nous travaillons donc sur un programme de développement du football, notamment via la détection de jeunes talents. Il y a des choses à améliorer, nous le savons.

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