Exportations ivoiriennes en plein boom

Publié le 7 août 2006 Lecture : 1 minute.

D’après les statistiques – non divulguées – des douanes ivoiriennes, les ventes de pétrole brut (267 milliards de F CFA) et de produits pétroliers (793 milliards de F CFA) ont rapporté en 2005 un peu plus de 1 060 milliards de F CFA, soit 28 % du total des exportations (contre 18,5 % en 2004). Pour la première fois dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, elles dépassent les exportations de café-cacao, tombées à 814 milliards, soit 21,3 % du total du commerce extérieur, contre 26 % en 2004. Cette progression est liée, bien sûr, à la très forte hausse des cours du baril. Mais aussi à l’augmentation spectaculaire des ventes de pétrole brut (+ 71,3 %), qui ont atteint 1 315 333 tonnes (environ 26 000 b/j) avec l’entrée en production, en octobre 2005, des puits du champ Baobab. Ces résultats sont également dus à une sensible amélioration de la production de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) qui a atteint une moyenne de 60 000 barils par jour l’année dernière. Une grande partie des produits est réexportée vers le Nigeria et les autres pays d’Afrique de l’Ouest.
En 2006, les revenus du secteur pétrolier devraient encore augmenter considérablement. Selon les experts, la Côte d’Ivoire produit actuellement quelque 61 000 barils de pétrole brut par jour et la SIR raffinera 100 000 barils à la fin de 2006. Le budget de l’État ivoirien pour l’année 2006 ne prévoit pourtant que 83,9 milliards de F CFA de recettes fiscales pour le pétrole et le gaz. La Banque mondiale a demandé, lors de sa dernière mission à Abidjan en mai, un audit complet de la filière hydrocarbures. Les Ivoiriens attendent impatiemment son lancement et, encore plus, ses résultats.

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