Sahara : pourquoi la Tunisie s’est abstenue à l’ONU

La décision tunisienne de ne pas voter le prolongement du mandat de la Minurso indiquerait-elle une rupture avec la traditionnelle « neutralité » de Carthage sur le dossier du Sahara ? Explications d’un imbroglio au plus haut sommet de l’État.

Kaïs Saïed, le 11 octobre à Tunis. © TUNISIAN PRESIDENCY/ANADOLU AGENCY/AFP

Kaïs Saïed, le 11 octobre à Tunis. © TUNISIAN PRESIDENCY/ANADOLU AGENCY/AFP

Publié le 8 novembre 2021 Lecture : 2 minutes.

La surprenante abstention de la Tunisie lors du vote, le 29 octobre, de la résolution 2602 du Conseil de sécurité de l’ONU prolongeant le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) n’a pas fini d’intriguer les observateurs. Membre non-permanent du Conseil, la Tunisie a en effet été l’un des deux pays (avec la Russie), sur quinze participants, à exprimer ainsi sa défiance vis-à-vis de ce texte pourtant relativement anodin.

Une position d’autant moins compréhensible qu’elle a été suivie le jour même d’une déclaration de Walid Hajjem, conseiller du président Kaïs Saïed et porte-parole officieux du palais de Carthage à l’agence TAP, dans laquelle il affirme que la Tunisie accueille favorablement et avec satisfaction ladite résolution. Comment peut-on se réjouir de l’adoption d’un texte que l’on s’est abstenu d’approuver ?

Abandon de la « neutralité positive » ?

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