Censure à Dakar ?

Publié le 7 août 2006 Lecture : 1 minute.

Dommages collatéraux du livre d’Abdou Latif Coulibaly, Affaire Me Sèye, meurtre sur commande, les libraires ne distribuent plus au Sénégal les ouvrages mal pensants. Sont ainsi introuvables ceux de Mody Niang, Wade, qui est cet homme qui nous gouverne, et de Mamadou Seck, Les Scandales sous l’alternance, tous édités par L’Harmattan et tous, il est vrai, peu tendres avec le régime et son chef. Le procédé est pernicieux, aucun texte n’interdisant officiellement ces ouvrages au Sénégal et les auteurs ne pouvant pas saisir la justice. Quant aux douaniers, instruits par la sanction qui a frappé leurs collègues qui avaient laissé entrer le livre de Coulibaly, ils redoublent de zèle. L’épouse de l’ancien Premier ministre Habib Thiam a ainsi été délestée à l’aéroport des quelques exemplaires du brûlot qu’elle ramenait de France. Les ouvrages publiés au Sénégal n’ont pas meilleur sort. Le Poker menteur des hommes politiques, les Corses jettent une ombre sur nos lois de Papa Samba Kane peine à trouver libraire. Confrontés à une censure qui ne dit pas son nom, certains éditeurs, dont L’Harmattan, s’interrogent désormais sur l’opportunité de publier des ouvrages relatifs au Sénégal.

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