Une alternative au réseau GSM

Évolution numérique des célèbres talkies-walkies, les nouveaux équipements de radiocommunications sont très efficaces dans un rayon d’action de 50 kilomètres.

Publié le 7 juillet 2008 Lecture : 2 minutes.

Le Cameroun dote progressivement ses équipes nationales de secours et de sécurité de matériels de radiocommunication numérique. Le contrat a été signé fin 2007 avec la société AIR, revendeur de Motorola pour l’Afrique. Il porte sur la fourniture de matériels devant équiper, à terme, quelque 10 000 personnes sur tout le territoire. Le pays disposera alors d’un numéro unique d’appel d’urgence, l’équivalent du 112 en Europe ou du 911 aux États-Unis. Peu connue du grand public, la radiocommunication trouve un nombre croissant d’applications sur le continent. Les sociétés de sécurité privées, de courses ou de livraisons, les pompiers, les militaires ou encore les grandes administrations font appel à ces produits pour des raisons d’efficacité et, parfois, de confidentialité. Sur le plan technique, il s’agit d’utilisations étendues des célèbres talkies-walkies, ces émetteurs-récepteurs radio portatifs mis au point en 1941. Les communications s’établissent sur des distances de 10 à 50 km, en fonction des obstacles entre deux appareils. Au-delà, il faut installer des relais, mais l’exploitation est au bout du compte plus économique que celle d’un réseau GSM : il faut moins de relais, et « la ligne est toujours ouverte », explique Laurent Tribout, de Motorola. Il n’y a en effet pas d’opérateur, sauf le propriétaire du réseau, donc pas de facturation au temps de communication.

Les applications explosent
Les américains Motorola et Kenwood ainsi que le japonais Icom sont les trois principaux groupes actifs dans ce segment particulier des télécoms. Le premier mise probablement une partie de son avenir sur ce domaine depuis qu’il a décidé de se séparer de son activité téléphones mobiles en la filialisant, en vue d’une possible cession à un autre constructeur. Il est vrai que son chiffre d’affaires a été divisé par deux en un an, à 647 millions de dollars en 2007. À l’inverse, celui de l’activité radiocommunication a progressé de 15 %, pour atteindre 2,3 milliards de dollars. Le constructeur voit son avenir dans la conquête de nouveaux marchés et mise sur de nouvelles applications de radiocommunication, comme la géolocalisation et la radio-identification, un métier complètement nouveau avec des étiquettes de produits « intelligentes », dans les magasins ou les entrepôts, qui émettent des signaux à l’intention des caissiers ou des transporteurs.

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