Saad Eddine Ibrahim : retour d’exil ?

L’opposant et militant des droits de l’homme souhaite rentrer au bercail, mais réclame au préalable des garanties du régime.

Publié le 7 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Dans une interview au quotidien Al-Masri Al-Yom parue le 28 juin, Saad Eddine Ibrahim, 69 ans, a déclaré depuis Doha, où il s’est réfugié voilà quelques mois, qu’il souhaitait rentrer au pays, à condition d’obtenir de la part des autorités égyptiennes la garantie qu’il ne sera pas inquiété. Il aurait adressé une lettre en ce sens au ministère des Affaires étrangères.
Fondateur du Centre Ibn Khaldoun pour les études sociales et le développement, figure de l’opposition égyptienne, militant acharné des droits de l’homme, Saad Eddine Ibrahim, qui est détenteur de la double nationalité américaine et égyptienne, avait été arrêté à son domicile le 30 juin 2000, peu avant l’élection présidentielle, puis condamné, en 2001, à sept ans de prison ferme pour « atteinte à l’image du pays ». Les autorités égyptiennes lui reprochaient officiellement d’avoir reçu des fonds étrangers – de l’Union européenne – pour financer un film-documentaire extrêmement critique sur les élections législatives de 1995, entachées de violences et d’irrégularités. Sa condamnation, qui avait suscité les protestations des États-Unis et de l’Union européenne, avait été cassée en appel après dix mois de détention. Pourfendeur du régime, Ibrahim reproche au président Hosni Moubarak – qu’il surnomme le « Pharaon » – d’organiser une succession héréditaire au profit de son fils, Gamal. « Je suis l’objet, depuis mon départ d’Égypte, d’agressions verbales de la part du régime, a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien égyptien. Je demande aux organisations de la société civile et au peuple égyptien de se tenir à mes côtés afin de prouver que les accusations qui me sont adressées sont mensongères. »

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