Énergies renouvelables : les géants des hydrocarbures avancent à petits pas

Malgré les ambitions affichées de réduire leurs émissions de CO2, les majors n’ont pas lancé en Afrique autant de projets dans le solaire, l’éolien ou l’hydrogène que sur les autres continents. ENI et TotalEnergies se mettent toutefois en ordre de marche.

En dehors de rares projets, les majors n’ont pas de fermes solaires sur le continent, lesquelles sont développées par d’autres acteurs. Ici, à Nyabira, au Zimbabwe, en juin 2020. © REUTERS/Philimon Bulawayo

En dehors de rares projets, les majors n’ont pas de fermes solaires sur le continent, lesquelles sont développées par d’autres acteurs. Ici, à Nyabira, au Zimbabwe, en juin 2020. © REUTERS/Philimon Bulawayo

Publié le 25 novembre 2021 Lecture : 7 minutes.

Transition énergétique oblige, les géants de l’or noir investissent dans les renouvelables en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, multipliant les acquisitions, les coentreprises et les partenariats dans le solaire, l’éolien ou encore l’hydrogène.

En janvier dernier, TotalEnergies a notamment pris 20 % du capital de l’indien Adani Green Energy, l’un des premiers développeurs de projets solaires du monde avec un portefeuille de 15 GW, une opération de 2,5 milliards de dollars.

En Afrique, les investissements actuels des majors ne dépassent pas 200 MW au total par pays

De son côté, Lightsource Renewable Energy, la branche des renouvelables de BP, est devenu le plus grand développeur solaire en Europe avec des centrales en Espagne, au Portugal, au Royaume-Uni, en Italie, en Pologne et des projets en Grèce et en Australie. Il vise les 25 GW d’énergie solaire à l’horizon 2025 et a également de grandes ambitions en Amérique du Nord.

Des investissements limités

Et l’Afrique dans tout ça ? Pas grand-chose pour l’instant. En dépit d’un potentiel solaire incontesté au Maghreb et en Afrique australe et malgré les possibilités offertes par l’éolien en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est, les investissements des majors restent limités.

Sur le continent, les géants occidentaux préfèrent se concentrer sur l’augmentation de la part gazière de leur production. « En Afrique, les investissements actuels des majors, quasiment tous dans le solaire, ne dépassent pas 200 mégawatts au total par pays. Chacun des projets tourne en général autour de 10-20 MW, et ils sont implantés là où les groupes sont déjà actifs », indique Roderick Bruce, directeur associé en recherche et analyse à la division pétrole et gazAfrique d’IHS Markit.

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Électricité : comment éclairer toute l’Afrique en 2030 ?

Les futurs rois africains du pétrole… et du gaz

Pétrole, gaz, mines : les frontières de la discorde

Contenus partenaires