Ping s’explique

Publié le 7 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Face aux critiques de ceux qui estiment que l’Union africaine a fait preuve de complaisance à l’égard de Robert Mugabe à Charm el-Cheikh (voir pp. 46-48), le président de la Commission, Jean Ping, explique qu’il « travaille à sauver le Zimbabwe comme on a sauvé le Kenya ». Et que même si l’opposant Morgan Tsvangirai n’a pas pu faire entendre sa voix devant les chefs d’État, il a, lui, longuement reçu une délégation du MDC en marge du sommet.
De retour à Addis-Abeba, Ping s’est d’ailleurs entretenu le 2 juillet au téléphone avec Tsvangirai, lequel lui aurait confié qu’il comptait sur l’UA pour convaincre Mugabe de lâcher du lest. Présente à Charm el-Cheikh, la « madame Afrique » du département d’État américain, Jendayi Frazer, a multiplié les pressions sur le thème : « Dites à Mbeki que sa diplomatie tranquille, ça ne marche pas. » Réponse de Jean Ping : « Manifestement, votre diplomatie à vous ne marche pas mieux. »
Reste que, dans sa démarche tendant à asseoir la crédibilité de la Commission, son nouveau président n’a pas été aidé par le gouvernement gabonais. Lequel, à travers une campagne de publicité diffusée début juillet, donne la fâcheuse (et volontaire) impression que c’est Omar Bongo Ondimba lui-même qui a été élu à la tête de l’UA ! (Voir p. 16.)

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