Tunisie : Taoufik Charfeddine, à l’ombre de Kaïs Saïed
Il a fait son retour en octobre à la tête de l’Intérieur, le ministère stratégique s’il en est. Homme de confiance du président, le premier flic de Tunisie reste méconnu du grand public.
Après le président de la République Kaïs Saied, le ministre de l’Intérieur est l’homme le plus puissant de Tunisie. Pourtant Taoufik Charfeddine n’a d’autres prérogatives que celle de son portefeuille et ne jouerait aucun rôle en cas de vacance de pouvoir. L’intérim de la présidence serait assuré par le chef du gouvernement ou le ministre de la Justice en cas d’incapacité du premier.
Certains assurent que cette mention qui figure dans l’organisation provisoire des pouvoirs édictée par Kaïs Saïed écarte volontairement le ministre de l’Intérieur dans la mesure où un passage par le cube gris, qui trône sur l’avenue Bourguiba au cœur de Tunisie, a souvent été la voie royale pour accéder à Carthage. Cela a été le cas pour Béji Caïd Essebsi, et bien sûr pour Zine el Abidine Ben Ali.
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