L’impact financier de la crise

Publié le 7 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

La Ligue compte aujourd’hui environ 3 000 membres, contre un peu plus de 4 200 à son apogée, à la fin des années 1980. Les nouvelles adhésions ont été gelées à partir de 1994, pour préserver les structures de l’organisation contre les velléités de noyautage des islamistes et des militants du RCD ! Cette mesure « défensive » est toujours en vigueur. Financièrement, l’organisation traverse une mauvaise passe. Les cotisations – symboliquement fixées à 10 dinars par adhérent – sont loin de suffire à couvrir les frais généraux. Le loyer annuel du siège avoisine 20 000 dinars. La Ligue dispose par ailleurs de 10 locaux régionaux, loués 2 600 dinars par mois – en pure perte, car ses membres ne peuvent s’y réunir. Faute de subventions publiques, la LTDH s’est tournée vers l’Union européenne et a décroché, en 2002, deux lignes de financement d’un montant total de 206 000 euros, mais dont seule la première tranche (106 000 euros) a été versée, la seconde ayant été bloquée par les autorités. Elle a aussi remporté, un an plus tard, sur appel d’offres, un second financement européen d’une valeur de 728 000 euros, mais, là encore, les crédits n’ont pu être libérés. Conséquence : l’organisation a été contrainte de réduire la voilure et ne compte plus aujourd’hui qu’une permanente, une secrétaire. Les membres du bureau directeur sont bénévoles. Ils bénéficient cependant de certains avantages, comme les invitations, et sont amenés à voyager fréquemment à l’étranger. Enfin, leur qualité de dirigeants de la doyenne des organisations africaines des droits de l’homme leur assure une certaine visibilité et leur garantit une – relative immunité.

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