Le panthéon noir de Samuel Fosso

Publié le 7 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Seul Africain à exposer parmi la vingtaine d’artistes invités aux Rencontres de la photographie d’Arles (sud de la France) par le couturier Christian Lacroix, directeur artistique de cette trente-neuvième édition, le Camerounais Samuel Fosso présente, du 8 juillet au 14 septembre, quarante autoportraits réalisés entre 1974 et 2008. Pour baptiser cette exposition qui retrace l’ensemble de sa carrière, Fosso n’a pas eu beaucoup à chercher. La devise qui trône sur la façade de son studio à Bangui depuis 1975, « Vous serez beau, chic, délicat et facile à connaître », allait de soi. L’exposition voyagera ensuite à Buenos Aires et à Stockholm en 2009.
Après les séries hautes en couleur des années 1990 Tati ») et du début des années 2000 (« Rêve de mon grand-père »), Fosso renoue avec le noir et blanc de ses débuts, dans les années 1970, alors qu’il n’avait qu’une dizaine d’années. Et poursuit son Âuvre engagée avec « African Spirits », dernière création réalisée au début de l’année à la galerie parisienne de Jean-Marc Patras, son agent. Nelson Mandela, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Léopold Sédar Senghor, Angela Davis, Aimé Césaire, Martin Luther King… Fosso crée son panthéon des hommes noirs et rend hommage aux « icônes des indépendances africaines et du mouvement des droits civiques aux États-Unis », ainsi qu’aux grandes figures culturelles et intellectuelles du monde noir. Saisissant de vérité !

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