Le réassureur SCG-Ré se sent à l’étroit sur le marché gabonais
La Société commerciale gabonaise de réassurance, unique réassureur d’Afrique centrale, vient d’établir un plan stratégique pour se déployer à travers le continent. Et pour financer son projet, il compte d’abord s’introduire en bourse.
![Dans les locaux de SCG-Ré à Libreville. © SCG-Ré](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/11/12/jad20211112-gfgabon-scg-re.jpg)
Dans les locaux de SCG-Ré à Libreville. © SCG-Ré
Andrew Crépin Gwodog est formel. « Le marché gabonais de l’assurance compte dix opérateurs, c’est insuffisant pour rentabiliser 10 milliards de F CFA [15,2 millions d’euros] de capital », souligne l’administrateur directeur général de la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré). L’entreprise a donc décidé de partir à la conquête du continent, forte du soutien de ses actionnaires, notamment publics – elle est détenue à 61,2 % par le Fonds gabonais d’investissements stra- tégiques (FGIS) et par le fonds souverain géré par ce dernier, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) se contentant de 8,7 % des parts.
L’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest sont les premières cibles de cette expansion. En mars 2021, des missions ont été dépêchées à Douala, Brazzaville et Kinshasa à la recherche de nouveaux clients, mais aussi pour explorer la possibilité d’y implanter une représentation.
Car le service management souhaite aller vite. Il veut ouvrir son premier bureau hors du Gabon dès 2022, en Afrique centrale, ainsi qu’un deuxième en 2023, au Sénégal, au Togo ou au Bénin, les choix ne sont pas encore définis. Dans un second temps, le maillage devrait se poursuivre en Afrique australe, en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est, de façon à assurer une présence dans toutes les zones économiques.
L’objectif est que le tour de table, uniquement gabonais, puisse avoir une coloration régionale
« C’est notre façon de préparer l’avènement de la zone de libre-échange continentale [Zlecaf], en particulier en allant dans la région anglophone, afin d’accroître la contribution de cette dernière à notre chiffre d’affaires, pour qu’elle passe de 250 millions de F CFA actuellement à au moins 1 milliard de F CFA », explique Andrew Gwodog.
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