Cap sur les législatives

Publié le 7 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

Avec l’annonce du lancement, le 15 juillet, des opérations d’inscription sur les listes électorales, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) entame un tournant décisif. Créée en novembre 2007 à la suite de discussions entre le gouvernement et les partis politiques engagées un an auparavant, la Ceni – en relation avec le ministère de l’Intérieur – a la lourde tâche d’organiser, d’ici à la fin de l’année, des élections mettant en jeu les 114 sièges que compte l’Assemblée.
Initialement prévu en juin 2007, soit quatre mois après les incidents meurtriers de la même année, ce scrutin a déjà été reporté à trois reprises. Malgré les difficultés à boucler le budget estimé à 150 milliards de francs guinéens (21 millions d’euros environ) et les doutes émanant de nombre d’observateurs sur la tenue de cette consultation, la Ceni se dit déterminée à mener le processus à son terme. « L’Union européenne a apporté 3 millions d’euros, la Cedeao 500 000 dollars et l’État 500 millions de francs guinéens, mais ce n’est pas suffisant », constate son chargé de communication, Cheikh Fantamady Condé. « Néanmoins, nous allons entamer la révision complète du fichier électoral et procéder à de nouvelles inscriptions. Le processus, qui devrait durer trois mois, permettra à la Guinée de disposer d’un fichier fiable », explique-t-il.
Les opérations, qui débuteront donc en principe le 15 juillet, seront confiées à 2 100 agents formés récemment. Elles seront précédées d’une campagne de sensibilisation afin d’amener les Guinéens à s’inscrire massivement.
La Ceni et le ministère de l’Intérieur relèveront-ils le défi ? Difficile de le dire pour l’instant. Surtout qu’il n’est pas évident que le nouveau gouvernement dirigé par Ahmed Tidiane Souaré arrive à mobiliser les fonds nécessaires dans des délais aussi courtsÂ

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