Anouar à nouveau dans le collimateur

Publié le 7 juillet 2008 Lecture : 1 minute.

La chasse contre Anouar Ibrahim est-elle relancée ? Le 28 juin, une nouvelle plainte pour « acte de sodomie » a été déposée contre le charismatique leader de l’opposition malaisienne. L’affaire est grave, car une telle accusation est punie de vingt ans de prison dans le pays.
Si le gouvernement, qui bat des records d’impopularité, affirme n’être aucunement impliqué, les proches de l’accusé dénoncent une nouvelle manipulation destinée à l’écarter de la vie politique. La preuve, selon eux : cette plainte intervient au moment où il brigue un siège au Parlement, à la faveur d’une élection partielle. Depuis les élections législatives de mars dernier, au cours desquelles la coalition qu’il emmenait a réalisé de bons scores, Ibrahim est considéré comme l’un des principaux opposants à l’Organisation nationale des Malais unis (UMNO, en anglais), au pouvoir.
Lui qui envisageait de renverser le gouvernement et de postuler au poste de Premier ministre doit donc remiser ses ambitions, comme il y avait déjà été contraint en 1998. Subitement tombé en disgrâce auprès du Dr Mahathir, dont il était le vice-Premier ministre et dauphin présumé, il avait alors été condamné à neuf ans de prison pour corruption et « acte de sodomie » – déjà -, sur la base d’accusations fabriquées de toutes pièces. Blanchi par la Cour suprême de la seconde, il a toutefois passé six ans derrière les barreaux et est resté inéligible très longtemps.

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